Plutôt que de passer exclusivement par des infrastructures terrestres, comme des antennes-relais, les communications du futur iPhone pourraient aussi transiter par l’espace. C’est en tout cas l’anticipation que fait l’analyste Ming-Chi Kuo, l’un des plus suivis sur les actualités d’Apple, concernant le prochain smartphone de la firme de Cupertino, dont la présentation est attendue pour septembre 2021.
Relayé par Mac Rumors dans son édition du 29 août, l’avis de Ming-Chi Kuo table sur un iPhone équipé d’une puce dérivée du modem Snapdragon X60 de l’équipementier américain Qualcomm. Ce composant, compatible avec la 5G, fonctionne dans les bandes dites millimétriques (comme l’iPhone 12 vendu aux États-Unis) et les bandes inférieures à 6 gigahertz (GHz), utilisées aussi pour la 5G.
Contacts avec des satellites en orbite basse
L’iPhone pourrait ainsi accrocher son signal avec des satellites évoluant en orbite terrestre basse, a priori directement, c’est-à-dire sans passer par une station terrestre particulière. Les satellites en orbite terrestre basse (ou LEO, pour low earth orbit en anglais) sont des engins qui gravitent autour de la planète bleue à une distance inférieure à 2 000 kilomètres d’altitude.
L’activité humaine est importante en LEO. On trouve des satellites d’observation de la Terre, des satellites d’espionnage, mais aussi des appareils spécialisés dans la météo ou les télécoms. C’est aussi dans ce secteur qu’évolue la Station spatiale internationale (ISS), mais aussi les milliers de satellites Starlink, un projet porté par SpaceX pour apporter de la connexion Internet depuis l’espace, justement.
Rien ne dit que ce serait avec SpaceX qu’Apple s’associerait pour proposer un tel service, à supposer que la prédiction de Ming-Chi Kuo soit juste. En fait, l’intéressé table plutôt sur un accord avec une société concurrente, Globalstar qui propose aussi de la téléphonie par satellite, via des engins en LEO. D’autres opérateurs existent par ailleurs, comme OneWeb, Inmarsat ou encore Iridium.
Le niveau de prestation proposé dans ce cadre serait relativement modeste : il s’agirait avant tout de pouvoir passer des coups de fil et d’envoyer des messages, notamment dans les régions du monde qui ne sont pas correctement dotées en infrastructures télécoms. La possibilité de pouvoir surfer sur le net avec l’iPhone 13 dans ces circonstances demeure une interrogation, tous comme le niveau de débit et de latence.
Il est évidemment possible de proposer un accès à Internet par l’espace, mais cela requiert en principe un minimum d’équipement. Dans le cas de SpaceX par exemple, le kit contient notamment une antenne, un routeur Wi-Fi, un bloc d’alimentation, des câbles et un trépied pour pouvoir profiter des prestations de Starlink en haut débit (au point de rivaliser avec la fibre optique, selon la société).
Actuellement, les smartphones s’appuient déjà sur des satellites, notamment pour déterminer leur position géographique. Pour cela, ce ne sont pas les satellites en orbite LEO qui sont sollicités, mais des engins se trouvant beaucoup plus loin dans l’espace, à quelques dizaines de milliers de kilomètres. C’est le cas d GPS, aux alentours de 20 000 km, ou de Galileo, à près de 23 000 km.
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