40 ans après s’être séparé, le mythique groupe Abba va se reformer pour la sortie d’un nouvel album et une série de concerts. Le groupe derrière Dancing Queen et Mamma Mia a annoncé son retour le 2 septembre 2021 au travers d’une conférence de presse diffusée en direct sur YouTube. Mais les membres du groupe ne se déplaceront pas en chair et en os pour leurs concerts, la tournée d’Abba utilisera des avatars créés grâce à la performance capture.
Le groupe reste très mystérieux sur le déroulé de ces concerts qui se passeront « entre le virtuel et le réel » selon Ludvig Andersson, producteur exécutif de cette nouvelle tournée. L’évènement d’ouverture aura bien lieu dans une salle de concert à Londres construite pour l’évènement, mais sur scène ce seront des personnages virtuels (surnommés évidemment « Abbatars ») qui interpréteront les plus grands titres du groupe. Pour réaliser cet exploit technique, Abba a fait appel à Industrial Light & Magic (ILM), une entreprise spécialisée dans les effets spéciaux qui a travaillé sur la plupart des Stars Wars et sur la série The Mandalorian.
Derrière la reformation d’Abba, la magie de la performance capture
Pendant 5 semaines, les membres d’Abba ont enfilé des tenues dédiées à la capture de mouvement et se sont fait filmer par 160 caméras pendant qu’ils interprétaient les titres de leurs futurs concerts. « Nous avons recréé le Abba de la grande époque sous la forme de personnages virtuels. Nous avons ensuite utilisé des technologies de performance capture pour les animer et les rendre tout à fait réels » a expliqué Ben Morris, le responsable créatif d’ILM.
La performance capture (capture de jeu) est une évolution technologique de la motion capture (capture de mouvement) qui permet non seulement de retranscrire virtuellement les gestes du corps, mais aussi les expressions du visage ou les mouvements des doigts. Tout cela simultanément. Ainsi, l’avatar 3D d’une personne peut restituer plus fidèlement toutes les mimiques et les émotions de l’acteur ou l’actrice qui l’interprète. C’est cette technologie qui a notamment été utilisée pour animer Gollum dans la série de films Le Hobbit ou le personnage de César dans la nouvelle trilogie de La Planète des Singes. Des jeux vidéo comme Detroit : Become Humans on aussi recours à cet outil.
Un Abba virtuel sorti des années 70
Le fonctionnement de base de la capture de jeu est assez simple sur le papier. Un acteur ou une actrice enfile une combinaison dotée de tas de microcapteurs dont la position va être analysée chaque seconde par une pléthore de caméras. Cela permet d’analyser et de comprendre le déplacement des personnes dans leurs environnements. En parallèle, une caméra dédiée va capturer les mouvements faciaux, grâce à une autre série de capteurs posée directement sur le visage de l’acteur ou l’actrice. Toutes ces données sont ensuite intégrées à un logiciel de création 3D qui va transposer les mouvements réels sur un avatar virtuel.
Dans le cas de la tournée virtuelle d’Abba, il ne s’agit pas seulement de recréer la façon dont le groupe bouge et chante, cela dit. Le groupe va aussi « apparaître » sur scène tel qu’il était dans les années 70. Les avatars ont été modelés pour ressembler le plus possible à chaque membre du groupe tel qu’il était il y a 40 ans de ça. Une sorte de cure de jouvence virtuelle créée grâce à l’analyse de vieilles photos d’époque. Le résultat semble tout droit sorti d’un jeu vidéo, mais la ressemblance avec le Abba de 1979 est assez frappante.
La combinaison de la performance capture et de ces avatars hyperréalistes a permis selon Ludvig Andersson de recréer « chaque petite manie, chaque émotion, l’âme de tous les membres ». « Ce que vous allez voir quand vous viendrez au concert sera vraiment nous », a ajouté Benny Andersson, le compositeur d’Abba.
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