La consolidation du réseau 5G se poursuit en France. Au début du mois de septembre, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a partagé un nouveau point d’étape rendant compte de l’état du déploiement de l’ultra haut débit mobile dans la métropole. Il ressort que les opérateurs ont, selon leurs déclarations, plus de 17 550 sites opérationnels, c’est-à-dire prêts à émettre et recevoir de la 5G.
Dans la nomenclature de l’ANFR, un site déclaré opérationnel ne signifie pas forcément qu’il est ouvert au public. Cela veut dire qu’il émet des ondes radio, mais la clientèle n’y a pas encore accès. Le suivi de cette catégorie, c’est-à-dire celle des sites commercialement ouverts, est confié au régulateur des télécoms (Arcep), qui rend compte de la situation, à un rythme qui lui est propre.
Dans le détail, l’ANFR indique que près de 29 000 sites (28 821 très précisément) ont été autorisés à émettre sur le territoire et que, sur ce nombre, 17 559 sont déclarés prêts à l’emploi par Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile. Les sites 5G font appel à trois fréquences différentes, à travers les bandes 700 MHz, 2,1 GHz et 3,5 GHz, cette dernière étant la bande-cœur de la 5G.
Le suivi de l’ANFR comporte une apparente contradiction : dans le compte-rendu il est fait état de 19 951 sites déclarés opérationnels, nombre que l’on retrouve dans le tableau de synthèse (nombre de sites tenant compte des mutualisations). Mais la somme des sites pour chacune des fréquences donne une valeur plus élevée, de 23 423. À cela, l’ANFR a une explication : il y a aussi une mutualisation entre les bandes.
Ceci explique la raison pour laquelle l’addition de sites en 700 MHz, 2,1 GHz et 3,5 GHz ne correspond pas au résultat mis en avant par l’ANFR. Cet état se constate aussi pour les sites déclarés. De façon générale, les opérateurs indiquent que plus de 60 % des sites déclarés sont effectivement opérationnels. Quant au nombre de sites ouverts, il faudra se reporter au prochain point d’étape de l’Arcep.
Selon les derniers chiffres du régulateur, qui datent du 30 juin 2021, et qui connaissent donc un sérieux décalage avec le suivi de l’ANFR, il y avait 16 807 sites ouverts au public. Là encore, l’Arcep ajoute une note de lecture : un même site peut supporter plusieurs bandes et, donc, le nombre total de sites peut être plus bas que la somme de tous les sites, bande par bande.
Les opérateurs au coude à coude dans la bande-cœur de la 5G
Cette course affiche un leader, Free Mobile, qui revendique depuis le début avoir le plus grand nombre de sites 5G. Cette avance s’explique par le fait que l’opérateur a fait le choix de miser à fond sur la bande 700 MHz, qui lui servait jusqu’à présent à la 4G. Ce réseau étant déjà en place, il n’y a plus qu’à « recycler » les fréquences et à profiter de fait d’une infrastructure prête à l’emploi.
Cette utilisation de l’existant se retrouve en fait plus largement chez tous les opérateurs et pour toutes les fréquences. Comme le souligne l’ANFR, quasi toutes ces implantations 5G ont été autorisées sur des sites existants, déjà utilisés par les technologies 2G, 3G ou 4G. Seuls trois sites n’hébergent que de la 5G. Une manière pour les opérateurs de profiter des efforts passés, sans se mettre à dos les maires.
Mais si l’on se focalise sur la bande 3,5 GHz, qui est la bande la plus importante, les écarts sont presque inexistants. Orange est en tête, avec plus de 1 850 sites ouverts, contre 1 570 environ pour Free Mobile. Suit Bouygues Telecom avec plus de 1 500 sites et SFR avec environ 1 420 sites. La bande 3,5 GHz présente les propriétés les plus équilibrées entre le débit, la portée et la couverture en intérieur.
La barre des 20 000 sites opérationnels en 5G n’est désormais plus très loin et devrait être passée d’ici deux mois, si le rythme observé entre août et septembre demeure. Sur un mois, l’ANFR a noté qu’il y a eu presque 1 800 sites 5G qui sont passés du statut de déclaré à celui de techniquement opérationnel. Ce chiffre pourrait augmenter néanmoins avec la rentrée, période propice pour mettre un coup de collier.
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