Starlink a beau être un service d’accès à Internet par satellite, il a quand même besoin de stations au sol pour fonctionner. C’est indispensable pour s’accrocher au réseau Internet et ensuite rediffuser le signal aux internautes, via l’antenne placée sur le toit. Aujourd’hui, Starlink est disponible dans quatorze pays dans le monde, dont la France (essentiellement métropolitaine).
Il s’avère que trois de ces stations se trouvent dans l’Hexagone : elles sont situées dans le Nord (Gravelines), en Gironde (Villenave-d’Ornon) et dans La Manche (Saint-Senier-de-Beuvron). Ces installations ont reçu à la fin de l’année 2020 l’autorisation du régulateur des télécoms pour utiliser des fréquences afin de communiquer avec les satellites qui se trouvent à proximité.
Localiser les stations terrestres de Starlink
Il n’est pas très difficile d’afficher une carte et de localiser ces villes pour avoir une idée de la position de ces relais terrestres. Cependant, la carte officieuse Starlink.sx a le mérite de présenter non seulement la localisation de ces installations, mais aussi celles qui sont en place dans d’autres pays. Et surtout, elle donne une idée de la couverture régionale et des satellites qui sont captés par ces stations.
Dans un message publié fin août, Elon Musk, qui est à l’origine du projet Starlink, listait les pays dans lesquels son offre d’accès à Internet par satellite est fournie : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Danemark, États-Unis, Irlande, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Pays-Bas, Portugal et Suisse. Mais de fait, la couverture potentielle de Starlink est bien plus étendue.
Les Caraïbes, le Mexique et plusieurs pays d’Amérique centrale sont à portée des satellites orbitant non loin des stations terrestres. Idem pour une vaste partie de l’Europe, une partie de l’Amérique du Sud, essentiellement au sud et sur la façade pacifique. On trouve aussi en partie le Maghreb, le Caucase, le Proche-Orient et des portions de la Russie. Néanmoins, aucune offre commerciale n’est pour autant disponible.
Au-delà de l’animation, le site propose des indications météorologiques comme les orages et la pluie, des phénomènes qui peuvent perturber la bonne réception du signal depuis des satellites. Cliquer sur un satellite renseigne la trajectoire de son orbite et à quelle passerelle terrestre il se connecte (et lesquelles sont à portée également). Diverses données chiffrées sont aussi renseignées, comme la latence.
Il est même possible de placer une fausse station, pour voir ce que l’on couvrirait. Ainsi, nous en avons placé une en Corée du Nord, un scénario qui ne verra sans doute jamais le jour de notre vivant. Avec une seule station, nous pourrions ainsi arroser potentiellement toute la péninsule coréenne, une large partie du Japon et quelques zones côtières de la Chine.
La carte Starlink.sx peut être rapprochée d’une autre initiative, appelée Satmap. Il s’agit d’une carte du globe avec plusieurs options d’affichage, mais qui ne concernent pas toutes Starlink. On peut bien sûr voir les satellites de l’opérateur, mais aussi ceux utilisés pour d’autres missions. La Station spatiale internationale est aussi affichée sur la carte. C’est un complément utile.
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