Facebook l’a promis, le réseau social va arrêter de faire appel à la reconnaissance faciale pour vous identifier sur des photos (mais va conserver la technologie pour certaines problématiques touchant à la sécurité). En revanche, la maison-mère du site, Meta, n’en a pas du tout fini avec cette technologie. Un porte-parole de l’entreprise a précisé à ReCode que les engagements pris par Facebook sur le sujet concernaient seulement le réseau social Facebook. Dans le métaverse, c’est une autre histoire.
Un modèle de reconnaissance faciale bien entrainé
« Nous pensons que cette technologie a le potentiel de faire naître des cas d’utilisation positifs, qui préservent la vie privée, le contrôle et la transparence. C’est une approche que nous continuerons d’explorer en réfléchissant à la manière dont nos futures plateformes et appareils informatiques peuvent répondre au mieux aux besoins des gens », a expliqué Jason Grosse à ReCode.
Car si Facebook a cessé de faire appel à la reconnaissance faciale pour vous identifier sur des photos, l’entreprise n’a pas pour autant mis son outil à la poubelle. L’algorithme qui a alimenté ce système, qui se prénomme DeepFace, va continuer sa vie. Il faut dire qu’après s’être entrainé pendant de nombreuses années sur des millions d’images, le réseau neuronal est devenu particulièrement efficace. En 2014 déjà, un article de recherche publié par Facebook expliquait que l’algorithme était capable de reconnaitre le même visage sur 2 photos différentes avec un degré de certitude de 97 % environ.
Le modèle neuronal de Meta est une mine d’or que l’entreprise ne s’interdit pas d’utiliser dans de futurs produits. On pense bien évidemment au métaverse, qui promet de plonger nos avatars virtuels dans des espaces 3D, où l’on pourra interagir les uns avec les autres, avec un naturel incomparable, si l’on en croit les démonstrations faites par l’entreprise.
Le métaverse et la reconnaissance faciale
Dans une vidéo postée le 28 octobre 2021, l’entreprise explique vouloir permettre aux internautes « de créer des avatars très ressemblants avec quelques photos prises depuis un téléphone ». Derrière cet exploit (et c’en est vraiment un, quand on voit le degré de réalisme de l’homme matérialisé en 3D), c’est bien évidemment DeepFace qui va travailler pour rendre votre double virtuel crédible.
Les mouvements du visage devront aussi être analysés pour rendre l’expérience plus immersive. Là encore, l’entreprise fera sans doute appel à DeepFace. Le prochain casque de VR qui sortira des labos de l’entreprise devrait d’ailleurs permettre de traquer les mouvements du visage pour les reproduire à l’identique en virtuel.
Ces usages aussi pourraient présenter des risques pour la vie privée. Si Meta conserve un scan du visage, analyse la façon dont vos yeux ou votre visage bougent, c’est autant de données biométriques qui seront partagées avec l’entreprise. Il faudra que la firme présente des garanties béton pour rassurer celles et ceux qui ne veulent pas prendre de risques avec leurs données personnelles.
La reconnaissance faciale pour vous identifier sur des photos n’était que le début des ambitions de Meta. Maintenant que le modèle est efficace, il est temps de passer aux choses sérieuses.
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