Tout le monde connaît Google. Et presque tout le monde s’en sert pour effectuer des recherches sur le web. Il suffit de consulter les statistiques d’usage des moteurs de recherche en France pour observer l’insolente domination de la firme de Mountain View sur l’accès aux contenus du net. Environ neuf requêtes sur dix dans l’Hexagone sont traitées par Google. Le reste est partagé par une ribambelle de concurrents.
Mais qui connait l’existence d’Alphabet, sa maison-mère ? Si l’on ne suit pas un tant soit peu l’actualité de la tech, ce n’est sans doute pas un nom qui évoque quoi que ce soit. C’est pourtant le vaisseau amiral du groupe américain depuis 2015. Et c’est à travers cette holding que tous les projets liés à Google sont pilotés. Du moteur de recherche à des initiatives flirtant avec le transhumanisme.
C’est cette diversité dans les activités de Google qui a justifié cette importante réorganisation autour d’Alphabet (dont Google n’est désormais plus qu’une filiale) et qui a aiguillé vers le nom d’Alphabet. L’idée ? Que chaque lettre de l’alphabet latin soit associée à un projet d’Alphabet. Par exemple, le G est pour Google, tandis que le W est pour Waymo et la conduite autonome, et ainsi de suite.
Un nom aux multiples références
Mais l’idée d’associer une lettre à un projet n’est pas non plus la seule raison. Elle fait aussi écho à la mission première de Google. En 1998, Google était un petit moteur de recherche lancé en Californie désireux d’indexer le web. Pour cela, la jeune startup a mis au point des robots d’indexation capables d’analyser le texte et d’y appliquer des règles pour trier les résultats en fonction des recherches.
En clair, Google a vu le jour en analysant des mots et des lettres — de l’alphabet latin, du fait de l’origine géographique des deux entrepreneurs. L’entreprise insistait souvent à l’époque, en disant que son but ultime était de pouvoir donner accès et d’indexer tout le savoir de l’humanité en quelques clics — c’est notamment pour cela que le groupe s’était lancé dans les années 2000 dans un vaste chantier de numérisation des livres.
C’est cette explication qui a été donnée en 2015 par Larry Page, le cofondateur de Google avec Sergey Brin, au moment de l’annonce de la restructuration du groupe. Elle est reprise sur le site officiel d’Alphabet, très logiquement nommé… abc.xyz — les trois premières lettres de l’alphabet représentant le nom du domaine, tandis que les trois dernières sont l’extension.
« Nous avons aimé le nom Alphabet parce qu’il signifie une collection de lettres qui représentent le langage, l’une des innovations les plus importantes de l’humanité, et qui est au cœur de la façon dont nous indexons avec la recherche Google », peut-on lire sur le site d’Alphabet. Bien sûr, Google a depuis bien longtemps pris en charge les autres systèmes d’écriture, comme les idéogrammes.
« Nous aimons aussi le fait qu’il signifie ‘alpha-bet’ (l’alpha est un terme qui désigne un rendement d’investissement supérieur à l’indice de référence), ce que nous nous efforçons d’atteindre », a-t-il ajouté. Cela donne d’ailleurs un jeu de mots en anglais, où bet veut dire pari. Ce qualificatif est régulièrement employé par Alphabet pour décrire certains de ses projets les plus futuristes, en marge de Google.
Aujourd’hui, les projets d’Alphabet et de Google sont suffisamment multiples pour pouvoir correspondre à chaque lettre de l’alphabet. Néanmoins, seules les structures les plus importantes de la filiale sont vraiment prises en compte dans ce « jeu » d’association. Avec parfois quelques limites. À la lettre G, deux autres filiales pourraient se positionner : Google Fiber et Google Venture, qui n’ont rien à avoir avec de la recherche web.
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