Les adversaires :
D’un coté Universal, propriété de Vivendi, la plus importante major du disque avec dans son catalogue des artistes tels que U2 où Eminem. Universal Music a toujours eu une attitude trés agressive face à la technologie P2P, qu’elle a ainsi récemment accusé d’être responsable de la baisse des ventes de disques.
De l’autre côté son concurrent Bertelsmann, propriétaire de BMG, la plus petite des cinq majors avec dans son catalogue des artistes tels que Aretha Franklin, Elvis presley où The Strokes.
L’affaire :
Le groupe Bertelsmann rachète Napster en 2000, pour en faire un logiciel de téléchargement musical légal. Mais ce ne sera jamais le cas, puisque le chat électronique s’arrête en 2001 et le coup de grâce sera certainement donné très prochainement.
A son plus haut niveau de fréquentation, Napster rassemblait une communauté de 60 millions d’utilisateurs. Universal accuse Bertelsmann de n’avoir été qu’un « investisseur passif » dans l’aventure, et d’avoir profité de cette manne financière à ses dépends et ceux de ses artistes en profitant de l’aura de la version illégale pour conserver un maximum d’utilisateurs avant de mettre en service la mouture légale.
Quelles étaient donc les véritables objectifs de la firme allemande ? Gagner des milliards de dollars en utilisant un réseau illégal ou, comme ils l’annoncaient, faire de Napster un logiciel « propre » et un formidable outil de promotion pour son label BMG ?
La plainte d’Universal et de deux de ses labels, Motown et Interscope Records, se joint ainsi à celles déposées en février dernier par des auteurs compositeurs américains contre Bertelsmann, pour un total demandé de 17 milliards de dollars de dommages et intérêts.
Si la Justice donne raison aux plaignants, on peut se demander si une maison de disques se risquera à nouveau à investir dans les logiciels de P2P illégaux.
N.B : Les anglophones intéressés par le sujet pourront se procurer le livre de Joseph Menn, tout juste sorti sur le sujet, et intitulé «
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