« Votre compte a été bloqué pour avoir fait semblant d’être quelqu’un d’autre » : voilà le message que l’artiste Thea-Mai Baumann a reçu, le 2 novembre 2021, lorsqu’elle a essayé de se connecter à son compte Instagram, révèle le New York Times dans un reportage publié le 13 décembre.
Pendant plus d’un mois, son compte n’était plus accessible. Elle y publiait pourtant depuis 10 ans ses œuvres numériques liées à ce qu’elle appelait déjà il y a des années le Métaverse. Or ce mot est devenu célèbre dans le monde entier lorsque Mark Zuckerberg, le patron du groupe Facebook (ou plutôt, Meta), a dévoilé son grand projet de « monde numérique » en 3D, dans lequel tout le monde évoluerait à l’aide d’un avatar virtuel, à l’aide d’appareils technologiques comme des casques de réalité virtuelle ou des gants haptiques.
Facebook est devenu Meta le 28 octobre. Le 2 novembre, le compte de Thea-Mai Baumann avait sauté. Au New York Times, elle explique avoir fait appel plusieurs fois sans obtenir de réponse. Ce n’est qu’un mois plus tard, lorsque le média américain a lui-même contacté Instagram, que la plateforme a répondu qu’il s’agissait d’une « erreur », que son compte avait été « supprimé à tort pour usurpation d’identité » et serait remis en ligne. Il l’a été dans la foulée.
Ce que vous publiez sur Instagram peut disparaître du jour au lendemain
Cet exemple est moins anodin qu’il n’en a l’air. Il rappelle qu’Instagram, et a fortiori le groupe Meta, a beaucoup plus de droits sur les comptes de ses utilisateurs et utilisatrices qu’il n’y paraît. Le web regorge d’anecdotes d’internautes qui ont vu leur nom de compte Instagram être modifié ou donné à quelqu’un d’autre (une entreprise ou une personne plus connue).
La logique voudrait que le réseau social contacte directement la ou le propriétaire du nom pour lui demander s’il serait d’accord pour le céder. Mais dans les faits, l’exemple de Thea-Mai Baumann montre qu’il est possible que des modifications soient faites sans en discuter avec l’internaute concerné.
L’histoire de l’artiste australienne pourrait également servir d’avertissement à tous les créatifs qui utilisent Instagram et d’autres plateformes comme « galerie » où elles et ils sauvegardent leur art. Il convient toujours de rappeler que les réseaux sociaux sont des entreprises, qui ont le droit d’héberger ou non ce qu’elles souhaitent.
En publiant des images, vidéos et photos sur un réseau social publiquement, il faut savoir qu’il est possible que celles-ci soient un jour inaccessibles — qu’il s’agisse d’une décision de la plateforme ou d’un bloquage automatique à la suite de trop nombreux signalements ou d’une détection algorithmique d’un contenu jugé problématique.
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