Pour les premiers écouteurs sans fil intégrés dans sa gamme Fidelio, « conçue pour les audiophiles » peut-on lire sur le site internet, Philips a décidé de mettre le paquet. Voilà pourquoi les Fidelio T1 sont proposés à 300 €, une somme très élevée sur un segment où certaines marques sont déjà bien installées (Sony, Bose et Apple).
Pour justifier ce tarif, Philips mise sur trois axes forts : un design résolument premium, des fonctionnalités indispensables (exemple : la réduction de bruit active) et un rendu audio excellent. Les Fidelio T1 se hissent-ils à la hauteur de ces promesses ? Oui.
Des finitions ultra premium
Philips positionne ses Fidelio T1 comme des écouteurs premium. On le ressent dès l’ouverture du packaging, avec un écrin à la hauteur des attentes. Bien emballés, les Fidelio T1 arborent par ailleurs des finitions irréprochables, appuyant ce côté très haut de gamme voulu par l’entreprise. Le métal brossé est du plus bel effet, et tranche avec le plastique — mat ou brillant — des concurrents. Seul le design général pourra faire débat : ainsi, les Fidelio T1 font penser aux WF-1000XM3 de Sony. À savoir : l’oreillette à insérer est prolongée par une surface plate. En résultent deux écouteurs assez imposants, qu’on aurait presque peur de mettre dans ses oreilles.
Les Fidelio T1 sont bien entendu livrés dans un boîtier dédié à la recharge comme au transport. À son sujet, Philips a encore une fois opté pour un objet au look imposant. C’est simple : on n’a jamais eu entre les mains un boîtier d’écouteurs aussi gros. On vous souhaite bon courage pour le glisser dans une poche (auquel cas, il ne passera pas inaperçu…). À défaut d’être petit, ledit boîtier est joli : le métal, froid au toucher, et souligné par un insert en cuir sur le capot, est très valorisant. Il vous faudra simplement un petit sac, ou une pochette, pour emmener les Fidelio T1 avec vous.
Sur le cuir, Philips précise dans le packaging : « Pour un nettoyage régulier, n’appliquez pas de produits chimiques, de crèmes ou d’aliments, mais essuyez simplement avec un chiffon sec ». Quand une entreprise en vient à donner des conseils d’entretien pour une petite bande de cuir, on se dit qu’on a franchi un cap en matière de luxe.
« Conçu pour une vie active »
À l’instar des autres écouteurs sans fil du marché, les Fidelio sont très simples à appairer. Il suffit d’ouvrir le boîtier pour lancer le processus de communication Bluetooth (symbolisé par une diode qui clignote en bleu) et les trouver dans les paramètres de son smartphone et/ou de sa tablette. Il est par ailleurs possible de télécharger une application répondant au nom de Casques Philips, disponible sur iOS et Android.
L’application permet d’accéder à des paramètres pour personnaliser son expérience, comme la gestion de la réduction de bruit active (trois modes : « Haut », « Faible » et « Réduction du bruit du vent »), le passage en mode transparence (avec ou sans accentuation des voix) ou encore l’accès à un égaliseur (quatre préréglages uniquement). Sans oublier la possibilité d’installer des mises à jour, de désactiver les commandes tactiles, d’autoriser le multi-connexion (deux appareils en même temps pour, par exemple, regarder une vidéo sur son iPad et répondre à un appel sur son iPhone) ou encore d’activer l’arrêt automatique.
Étrangement, les Fidelio T1 ne permettent pas de choisir les commandes affiliées aux zones tactiles, présentes sur chacun des écouteurs.
Plus confortable qu’il n’y paraît
On craignait le pire concernant le confort des Fidelio T1, en se rappelant que les WF-1000XM3 de Sony ne nous ont jamais convaincus sur ce point. Et, par surprise, les écouteurs de Philips offrent une meilleure tenue qu’attendu. Il faut dire que la multinationale fournit neuf embouts différents. Il y en a six en caoutchouc et trois en mousse à mémoire de forme. On privilégiera d’ailleurs la deuxième option, pour une insertion bien meilleure dans l’oreille.
Étrangement, les Fidelio T1 donnent l’impression de ne jamais être insérés dans les oreilles (aucune gêne à l’horizon). Malgré tout, ils tiennent sans problème — ce qui ne veut pas dire qu’on conseillera de les porter pendant une séance de sport intensive. Leur design ne les prédestine pas à cet usage.
Un son fidèle
Les Fidelio T1 sont pourvus d’une réduction de bruit active, avec trois options au programme (« Haut », « Faible » et « Réduction du bruit du vent »). La première impression n’est pas forcément très positive : activée ou désactivée, elle ne semble produire aucun effet, sinon faire ressentir un léger souffle dans l’oreille. Il faut avouer que la réduction de bruit passive est déjà très performante. En fait, il suffit de lancer une chanson pour l’apprécier à sa juste valeur. Une fois plongé dans un morceau du dernier album d’Orelsan, on n’entend presque plus que les punchlines du rappeur, avec si peu de bruits parasites qui viennent ternir le spectacle. Par exemple, les clics d’un clavier sont atténués avec brio et les voix extérieures sont très bien étouffées. La réduction de bruit active vient par ailleurs apporter un peu de chaleur au rendu, un peu trop sec sans elle.
En parlant du dernier album d’Orelsan (vraiment excellent, on vous le conseille), force est de reconnaître qu’il représente un bon benchmark pour tester l’équilibre des Fidelio T1. L’immense variété offerte par l’artiste permet effectivement de se rendre compte à quel point les écouteurs de Philips sont… fidèles (comme le suggère astucieusement le nom de la gamme dans laquelle ils s’inscrivent). L’intro percutante de L’odeur de l’essence ? L’ampleur est là. Le boum boum de Du propre ? Idéalement retranscrit, sans perdre en précision pour autant. Les envolées aiguës de Bébéboa ? Elles ne sifflent pas. Surtout, c’est avec beaucoup de justesse que la voix d’Orelsan se détache de chacun des morceaux, venant se poser sur un océan de détails inouï pour de simples écouteurs.
Bref, les Fidelio T1 assument leur statut haut de gamme jusque dans la fibre acoustique et, en toute franchise, on n’a pas le souvenir d’avoir eu dans les oreilles des écouteurs aussi convaincants.
Gros boîtier = grosse autonomie
34 heures : voilà l’autonomie totale des Philips Fidelio T1. Ici, la taille imposante devient un atout. En une seule charge, les écouteurs peuvent tenir 9 heures.
Le verdict
Philips Fidelio T1
Voir la ficheOn a aimé
- Finitions vraiment premium
- Rendu sonore irréprochable
- Plus confortables qu’ils n’y paraissent…
On a moins aimé
- … mais on les aurait aimés encore plus confortables
- Wow, le boîtier est vraiment gros
- Réduction de bruit un peu « mouais »
300 € pour des écouteurs sans fil ? Oui, c’est le prix choisi par Philips pour ses Fidelio T1. Mais le constructeur assume cette grille tarifaire avec un positionnement haut de gamme qui rend le produit vraiment exceptionnel. Des finitions au rendu sonore, en passant les prestations globales, on navigue vraiment dans le premium.
Fort heureusement, c’est surtout grâce à leurs vertus acoustiques que les Fidelio T1 brillent. C’est simple, on ne se souvient pas d’avoir porté des écouteurs aussi justes, qu’importe le genre joué. Virtuoses, les Fidelio T1 pêchent un peu plus sur la réduction de bruit active, un tantinet en retrait. Et, avec un soupçon de confort en plus, on les aurait recommandés les yeux fermés.
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