On connaissait déjà DuckDuckGo, le moteur de recherche. Courant 2022, on devrait découvrir DuckDuckGo, le navigateur web. C’est la perspective qu’a tracée Gabriel Weinberg, le fondateur et patron de l’entreprise américaine, dans un billet de blog publié le 21 décembre. Une première version du logiciel existe d’ailleurs, mais qui est réservée à une poignée (bêta fermée).
Le navigateur web occupe une place stratégique dans le quotidien numérique des personnes. C’est à travers lui que l’on passe pour accéder au web depuis un ordinateur. Sans lui, impossible d’aller visiter ses réseaux sociaux préférés, passer une commande sur un site marchand, aller sur sa banque, consulter la presse ou se lancer une vidéo en streaming.
Certes, le navigateur peut parfois être remplacé par des applications ad hoc — c’est très vrai sur mobile, où l’accès aux services se fait essentiellement avec des logiciels téléchargés depuis l’App Store ou Google Play –, mais, sur ordinateur en tout cas, la pratique la plus répandue reste de passer par Google Chrome, Firefox, Microsoft Edge, Safari ou Opera — pour citer les cinq principaux.
Le navigateur web de DuckDuckGo sur Windows et macOS
En l’état actuel des choses, peu de choses sont connues publiquement sur ce projet de navigateur web. On sait qu’il doit être lancé sur Windows, mais aussi sur macOS. L’entreprise propose déjà un navigateur web sur mobile, via une application dédiée — appelée DuckDuckGo Privacy Browser, qui existe à la fois sur Android et sur iOS. La version de bureau sera vraisemblablement très similaire.
DuckDuckGo a vu le jour en 2008. Comme d’autres alternatives, l’outil cherche à concurrencer Google sur le terrain de la recherche, en proposant une indexation du net aussi complète que possible, mais aussi la plus haute pertinence possible dans les réponses qu’il apporte, ainsi que divers services connexes, comme la suggestion de mots-clés ou la recherche d’images.
La communication de DuckDuckGo se focalise toutefois sur un point particulier : le pistage en ligne ou, plus exactement, l’absence de pistage. Il s’agit de faire ressortir par contraste le fait que Google, lui, n’est pas aussi scrupuleux sur le respect de la vie privée et de la confidentialité des données. « Fatigués d’être traqués en ligne ? On peut vous aider », peut-on lire sur la page d’accueil.
Bien sûr, c’est une présentation similaire que fait Gabriel Weinberg à l’égard de ce projet. Ce sera un navigateur qui aura à cœur de protéger l’activité des internautes sur le web, en bloquant par défaut tout ce qui s’apparente à un outil de pistage. Le navigateur DuckDuckGo devrait à ce titre est rempli de fonctionnalités de ce genre, activées de base.
Il est notamment question d’introduire, comme sur l’application mobile, le fameux bouton qui permet d’effacer d’un coup son historique de navigation, les données qui ont été stockées temporairement sur le PC ou encore les onglets. Ce type d’option existe toutefois sur d’autres navigateurs, même s’ils ont un format un peu différent. Firefox aussi, par exemple, permet de tout vider.
Reste un enjeu crucial : la vitesse du navigateur. Cela reste un critère décisif de choix pour les internautes. Même si le programme promet la meilleure protection de la vie privée possible, cet argument risque de ne pas tenir longtemps si les pages mettent du temps à s’afficher. Ici, Gabriel Weinberg est bien sûr très élogieux : DuckDuckGo serait nettement plus rapide que Google Chrome.
Évidemment, il faudra juger sur pièces lorsque le navigateur sera fin prêt et lancé. Or pour l’instant, le projet est toujours en chantier. Et on ne sait pas encore à quelle date il sera disponible pour le public.
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