L’ensemble des média en Italie, y compris la télévision, ont relayé cette information diffusée le 30 mai dernier sur le site Internet de La Repubblica, un grand quotidien national.
La loi italienne qui transpose l’EUCD est entrée en vigueur le 30 avril 2003. Elle permet de poursuivre non plus seulement ceux qui font du piratage un commerce, mais également ceux qui diffusent gratuitement du contenu protégé par le droit d’auteur.
Pour rendre ces poursuites possibles, l’administration disposerait par exemple de la possibilité d’intercepter les adresses e.mail communiquées aux serveurs lors de l’inscription à des réseaux comme Kazaa. Un service attaché à la Guardia di Finanza, composé d’informaticiens, traquerait également les adresses IP pour repérer les utilisateurs italiens.
Cette information de La Repubblica a soulevé l’ire de toute la communauté internaute du pays, mais selon un journaliste italien qui écrit pour le Register, tout ceci ne serait qu’une vaste fumisterie. Mauro Piccinni, responsable de la soit-disante raffle sur les P2Pistes italiens, a démenti avec fermeté cette information. 200 pirates seraient en effet sous le joug de poursuites judiciaires, mais uniquement parce qu’ils faisaient du commerce avec des CD remplis de films, logiciels et musique. Le P2P n’est en cause dans cette affaire que parce ces pirates s’en servaient pour télécharger ce qu’ils vendaient ensuite. De plus l’enquête aurait débuté en septembre, donc bien avant l’entrée en vigueur de l’EUCD.
Les utilisateurs italiens de Kazaa peuvent donc se rassurer, au moins pour un temps…
Pour en savoir plus :
Copyright, arriva la prima retata online (Italien)
Continua l’indagine della Guardia di Finanza sul P2P (Italien)
Italian police raiding P2P users – not! (Anglais)
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