Nouvelle incursion de la commission d’enrichissement de la langue française, cette fois dans le champ lexical de l’économie et de la finance. Une liste de termes francisés a été publiée au Journal officiel du 22 janvier 2022, comme cela a été relevé sur Twitter. Parmi les termes qui bénéficient désormais d’une traduction officielle figurent plusieurs expressions venant de la crypto.
La plus courante d’entre elles, « crypto currency » (ou « cryptocurrency ») est traduite par « cybermonnaie », un terme déjà employé en France, avec d’autres formulations, comme « monnaie virtuelle », « cryptomonnaie » et « monnaie digitale ». Cependant, la commission ne les recommande pas — surtout le dernier, car le mot « digital » ne signifie pas numérique en français.
La cybermonnaie regroupe l’ensemble des cyberjetons de même nature pouvant servir à des paiements, à l’instar d’une monnaie ayant cours légal, selon la définition apportée par la commission. Pour acquérir des cyberjetons, il faut passer par une plateforme d’échange qui permet d’acheter ou de vendre des cyberjetons, mais aussi d’en convertir d’une cybermonnaie à l’autre.
Stablecoin, tokenisation, CBDC
La commission apporte une traduction pour « tokenisation » (ou « tokenization »), avec deux formulations au choix : conversion en jetons ou bien titrisation en cyberjetons. Le cyberjeton sert d’unité de compte dans le cas d’un fractionnement de l’actif en parts, est-il expliqué. Elle ajoute que cette émission facilite la vente partielle ou totale de l’actif.
On croise également de plus en plus le terme de « stablecoin » ou, plus rare, « asset-referenced token ». En français, cela se traduit par « cyberjeton indexé » ou bien « jeton indexé ». Les tentatives de traduction comme « cryptomonnaie stable » et « jeton stable » sont par contre à proscrire. Comme on le devine, ce sont des devises dont la particularité est beaucoup plus stable.
À ce sujet, la commission explique que ce sont des cyberjetons « dont la valeur est fixée en référence à une monnaie, à un panier de monnaies, ou, plus généralement, à un portefeuille d’actifs ». Par exemple, il existe l’USDC (US Dollar Coin), qui est une cybermonnaie indexée sur le dollar américain. Un jeton USDC vaut toujours un dollar.
Enfin, les banques centrales émettant des monnaies sous une forme numérique ont aussi droit à un terme spécifique : Central Bank Digital Currency, ou CBDC, soit tout simplement « monnaie numérique de banque centrale ». En l’espèce, on peut relever le projet d’un euro numérique, dont le profil peut rappeler le bitcoin, mais avec une volatilité nettement moindre.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !