La déclaration a fait des vagues dans la sphère crypto. Mi-janvier, la banque centrale de Russie a appelé à bannir les crypto-monnaies du pays. Jugeant que les actifs numériques tels que le bitcoin représentent une menace pour la stabilité financière du pays et pour la population, elle a appelé à interdire les transactions ainsi que le minage de crypto-monnaies. Vladimir Poutine a cependant dévoilé une position bien différente sur le sujet le 26 janvier, à l’occasion d’une visio-conférence avec ses ministres, note le média Decrypt.
Le président russe admet que les crypto-monnaies peuvent poser « certains risques, en premier lieu pour les citoyens du pays, étant donné leur grande volatilité », mais il estime qu’elles ont aussi un potentiel que la Russie ne doit pas négliger. « Nous avons aussi dans ce domaine plusieurs avantages compétitifs, en particulier dans le minage de crypto-monnaies : des surplus d’électricité et des équipes spécialisées dans le pays ».
Vladimir Poutine n’est pas hostile aux cryptos
Vladimir Poutine ne semble donc pas particulièrement en faveur d’un bannissement des transactions et du minage crypto en Russie, comme le prône la banque centrale du pays. Selon Bloomberg, il serait plutôt favorable à une taxation et une plus forte régulation des activités de minage. Ces déclarations devraient réjouir les amateurs de crypto telle que le bitcoin, car la Russie est devenu un pôle important du minage : le 3e mondial derrière les Etats-Unis et le Kazakhstan.
L’hostilité de la banque centrale russe avait donc créé de l’incertitude sur le marché crypto, même si la principale raison des chutes qu’on y observe en ce moment est le fait que les banque centrales de plusieurs pays, notamment la FED, prévoient d’augmenter prochainement les taux d’intérêt. Lorsque emprunter de l’argent coûte plus cher, les investisseurs ont en effet tendance à s’écarter des paris un peu plus risqués, tels que les cryptos justement.
La Chine a interdit le minage de bitcoin
En juin 2021, la Chine a interdit le minage de crypto sur son sol. La décision avait eu un impact énorme, notamment sur le bitcoin, puisque le pays abritait alors entre 65 et 75 % du minage de bitcoin. La plus valorisée des cryptos avait cependant bien encaissé le choc. Le protocole de preuve de travail sur lequel repose la blockchain du bitcoin avait fonctionné comme prévu : lorsque le nombre de mineurs a chuté, la difficulté des équations à résoudre pour miner un bloc a été ajustée proportionnellement à la baisse.
Les mineurs n’ont cependant pas mis longtemps à reprendre leurs activités. De nombreuses sociétés ont déplacé leurs machines au Kazakhstan voisin, d’autres aux Etats-Unis. Dès décembre 2021, le minage de bitcoin avait retrouvé son niveau d’antan.
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