Ce marché réputé pour avoir lieu dans les pays asiatiques a progressé de 14% l’an passé, selon l’IFPI (International Federation of the Phonographic Industry, qui représente 15.000 labels dans 70 pays et représente 1.1 milliard de CDs pour une somme totale de 4.6 milliards de dollars). Encore ici il convient de prendre ces chiffres pour ceux qu’ils sont, c’est-à-dire uniquement le milieu de la musique, il faudrait à cela ajouter les DVD, logiciels et jeux contrefaits pour saisir l’ampleur du phénomène.
Le président de l’IFPI annonce la liste des pays où il souhaite renforcer la lutte, cette liste étant celle des 10 producteurs majeurs d’enregistrements pirates. Il s’agit du Brésil, de la Chine, du Mexique, du Paraguay, de la Pologne, de la Russie, de l’Espagne, de Taiwan, de la Thaïlande et enfin de l’Ukraine. D’après l’organisation près de 50 millions d’enregistrements furent saisis l’an passé, comparés à « seulement » 13 millions l’année précédente.
Quand on constate l’ampleur de la tâche et que l’on voit les résultats on peut effectivement se dire que ces sociétés ont encore fort à faire pour réussir à enrayer le phénomène qui, pour le coup, atteint directement les ressources des majors. Car un CD pirate vendu est un CD qu’ils auraient pu vendre mais ne vendront pas.
Le phénomène est en croissance à l’image du P2P, l’inverse aurait été étonnant. A l’heure où tout un chacun se plaint du coût de l’accès à la culture et aux loisirs, il ne faut pas oublier que dans de nombreuses villes au monde le P2P n’est pas accessible. Pour eux avoir un CD en vente au coin de la rue ou sur le marché pour le quart ou même la moitié du prix pratiqué dans les commerces officiels est une aubaine.
Il est bien évident que le piratage à l’échelle industrielle est largement condamnable et que la lutte des majors devrait avant tout être orientée vers ces réseaux plutôt que vers des réseaux numériques d’échanges de fichiers dont les études s’accordent à dire qu’ils n’ont pas d’influence sur les ventes. Mais à l’heure actuelle les réseaux P2P sont des cibles bien plus faciles à démanteler que des réseaux pirates organisés bien établis, dans des pays où ils sont à l’abri des majors, voire même encouragés par les gouvernements…
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