3,7 millions. C’est le nombre de personnes qui ont fui l’Ukraine depuis le début de la guerre, le 24 février dernier. Pays limitrophe, la Pologne est en première ligne et a d’ores et déjà accueilli deux millions de réfugiés — en moyenne, près de 50 000 individus passent la frontière chaque jour pour échapper à l’invasion de la Russie.
Face à cette crise migratoire d’ampleur, l’Union européenne cherche à apporter une réponse à la hauteur de la situation. Mais si la réponse est d’abord institutionnelle et associative, des initiatives citoyennes émergent aussi pour soutenir celles et ceux qui sont déplacés par la guerre. C’est ce que reflète le projet Dopomoha, une carte collaborative pour assister les réfugiés.
Une carte d’aide collaborative
Façonnée avec OpenStreetMap, une plateforme cartographique reposant sur des principes semblables au logiciel libre, elle s’évertue à lister tous les points d’intérêt qui pourraient être utiles aux Ukrainiens et aux Ukrainiennes. Compte tenu de la géographie, les pays qui sont les mieux renseignés sont évidemment ceux situés plutôt à l’est de l’Europe.
De nombreux points d’intérêt sont ainsi indiqués en Pologne et en Slovaquie, et dans une moindre mesure en Roumanie et en Bulgarie. Plus à l’ouest, des pays comme l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas et la Belgique affichent aussi de nombreuses épingles. En France, quelques points sont signalés, notamment les consulats ainsi que l’ambassade d’Ukraine.
La carte Dopomoha s’appuie notamment sur un travail de bénévoles français qui recensaient et traduisaient toutes les ambassades du monde, travail qui s’est achevé en janvier 2022. Florian, contributeur à OpenStreetMap, signalait ainsi le 5 mars que cet effort avait trouvé une application très concrète avec cette carte polonaise — elle est disponible en ukrainien, anglais et polonais.
Peuvent apparaître sur la carte les ambassades et les consulats, les établissements de don du sang, les hôpitaux, les pharmacies, les points d’information et d’accueil, les centres sociaux, les services gouvernementaux ou encore les points de dépôt pour déposer des affaires ou de l’alimentation. La carte, loin d’être complète, s’étoffe à mesure des contributions et des besoins.
En France, l’afflux des réfugiés ukrainiens est jusqu’à présent de 26 000 personnes, selon un point d’étape du Premier ministre Jean Castex le 22 mars. La France se dit disposée dans un premier temps à accueillir jusqu’à 100 000 personnes — 100 000 places d’hébergement ont été annoncées en ce sens. Ce nombre pourrait évoluer si la guerre se poursuit en Ukraine.
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