Nous n’avons jamais autant parlé de The Pirate Bay dans les médias du monde entier que depuis que la MPAA, le lobby qui défend les intérêts de l’industrie du cinéma américaine, est parvenue à convaincre un procureur suédois d’engager des poursuites contre les administrateurs du site de liens BitTorrent. Depuis la fin de l’année 2007, ces administrateurs multiplient les apparitions, répondent à de longues interviews, et profitent de l’exposition médiatique pour lancer de nouveaux services. Ils s’offrent même le luxe de porter eux-mêmes plainte contre l’industrie culturelle. La campagne de promotion est parfaite, et fonctionne.
Selon BigChampagne, qui étudie l’évolution des pratiques de P2P aux Etats-Unis, le trafic sur le protocole BitTorrent aurait augmenté de 25 % pendant la période de mi-janvier à mi-mars par rapport à novembre 2007. Et il ne s’agit pas d’un simple pic de fréquentation. Alors que le pic du début d’année est redescendu, le niveau moyen est plus haut qu’avant l’officialisation des poursuites contre The Pirate Bay. Et tous les sites de liens BitTorrent semblent en profiter, par effet de bord.
Interrogé par Ars Technica, le directeur mondial des opérations anti-piratage de la MPAA John Malcom concède qu’il n’y a « pas de doute qu’une partie du public n’est peut-être pas au courant de ces sites et qu’il va y avoir une certaine curiosité« . « Certaines personnes vont rester [sur ces sites]« , dit-il. Mais « l’alternative c’est de ne rien faire et d’espérer qu’ils ne découvriront pas les Pirate Bay du monde, et ça n’est pas réaliste« .
Malcom veut tout de même se convaincre de l’intérêt des actions menées. « D’une certaine façon, la situation s’améliore puisque nous avons réussi à attirer l’attention des autorités et la justice suédoise a ordonné des actions » contre The Pirate Bay. « Les pays scandinaves réfléchissent à de nouvelles lois et d’autres pays qui étaient des havres de paix pour le piratage comme les Pays-Bas ont pris des mesures pour être moins des havres« .
On se rassure comme on peut.
Crédit : Ars Technica
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