Vous aussi vous utilisez un firewall pour protéger votre ordinateur lorsque vous naviguez sur Internet ? Sachez que cet outil de sécurité, très commun, au même titre qu’un logiciel antivirus, dispose depuis le 30 avril 2022 d’une toute nouvelle traduction officielle : barrière de sécurité. C’est la commission d’enrichissement de la langue française qui en est à l’origine.
Pare-feu ou barrière de sécurité, au choix
Cette nouvelle traduction, publiée au Journal officiel, actualise en fait celle qui était en vigueur depuis 1999. À l’époque, la commission souhaitait privilégier « barrière de sécurité » comme traduction principale de « firewall ». Vingt-trois ans plus tard, elle change d’approche : « barrière de sécurité » reste toujours admissible, mais elle n’est plus le premier choix.
C’est « pare-feu » qui est désormais privilégié. Vous avez certainement déjà entendu cette formulation, qui s’est imposée au fil des ans. Elle était acceptée depuis 1999, mais sous forme d’alternative. L’usage des internautes, manifestement, a convaincu la commission d’enrichissement de la langue française qu’il était temps de refléter cet état de fait.
La définition, elle, ne change pas : un firewall est un « dispositif informatique qui filtre les flux d’informations entre un réseau interne à un organisme et un réseau externe en vue de neutraliser les tentatives de pénétration en provenance de l’extérieur et de maîtriser les accès vers l’extérieur ». Cette description, qui prévalait en 1999, est toujours utilisée en 2022.
En principe, les services de l’État sont tenus de suivre ces transpositions en français, même si l’usage anglais rend contre-intuitif l’emploi de certains mots français. C’est aisé dans certains cas (« pare-feu » est plutôt bien passé dans le langage courant), moins dans d’autres (« cyberjeton indexé » va devoir s’accrocher pour remplacer « stablecoin »).
Et les autres termes, alors ?
- une killer app ou killer application se dira application phare ;
- defacement se traduira par défiguration ;
- visualisation de données sera à privilégier face à dataviz ou data visualization ;
- triturage de données remplacera data crunching ;
- le méconnu computer science ontology s’adaptera en ontologie informatique ;
- rootkit donnera logiciel passe-droit ;
- la moissonnage de données succédera à web harvesting et web scraping ;
- Quant à application programming interface (API), on lui préférera interface de programmation d’application (ou, à la limite, interface de programmation).
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