Vous le savez peut-être si vous suivez l’actualité de la tech : pendant plusieurs années, Google s’est amusé à baptiser chaque nouvelle version d’Android avec un nom de dessert. On a ainsi eu droit à Android Donut, Android Oreo, Android Éclair, Android Cupcake, Android KitKat, Android Marshmallow ou encore Android Nougat. Ces surnoms ont existé de 2009 à 2018.
En 2019, changement d’ambiance : Google décide d’abandonner officiellement les noms de gâteaux, de confiseries et autres douceurs pour suivre une désignation plus austère : Android 10, Android 11, Android 12. En coulisses toutefois, l’équipe n’a jamais vraiment délaissé ces mentions. Les noms de code font toujours référence à ces gourmandises, comme Android Tiramisu.
Les raisons pour lesquelles Google a choisi de s’inspirer de l’univers de la pâtisserie n’ont jamais été très claires : une théorie veut qu’il fallait faire comprendre de manière indirecte que la vie avec Android était si douce qu’il était bien normal que chaque version soit nommée d’après un dessert. Mais en 2013, un porte-parole n’a rien confirmé en la matière.
« C’est un peu comme un truc d’équipe interne, et nous préférons être un peu — comment dire — un peu impénétrable en la matière », a déclaré Randall Sarafa, un porte-parole de Google, cité par CNN. « La chose évidente est que, oui, les versions de la plateforme Android, elles vont par des noms de dessert et par ordre alphabétique pour la plupart. »
Android, un nom qui fait référence à une passion pour les robots
Ce que l’on sait avec plus de certitude par contre, c’est la provenance du nom du système d’exploitation mobile lui-même : Android. C’est, paradoxalement, un peu Apple qui a influencé le choix qui s’imposera plus tard aux yeux d’Andy Rubin, le fondateur d’Android Inc. en 2003, société qui sera rachetée deux ans plus tard par… Google.
Avant de travailler pour Android Inc. puis Google, Andy Rubin a officié quelques années chez Apple, comme ingénieur, entre 1989 et 1992. Or, racontait The Verge en 2013, l’intéressé se montrait à ce point fasciné par les robots que ses collègues ont fini par lui donner le surnom « d’Android » — ce qui visait sans doute à l’époque à jouer avec son prénom, Andy / Android.
Le nom d’Android est effectivement lié aux robots, puisque les androïdes désignent ceux qui ont justement une forme humaine : deux bras, deux jambes, une tête et un torse — avec des détails supplémentaires parfois. Cette référence aux androïdes, un terme ancien, se retrouve d’ailleurs dans le logo de la plateforme : un bonhomme vert, agrémenté de deux petites antennes.
Cela a visiblement marqué Andy Rubin, puisqu’il en a fait non seulement le nom de sa société, mais aussi le nom du système d’exploitation — ainsi que le nom de son site web, android.com, qu’il contrôlait jusqu’en 2008, avant de le céder à Google. Un transfert qui ne doit rien à hasard : au même moment, la première version d’Android en tant qu’O.S. sortait : Android 1.0.
Aujourd’hui, Andy Rubin ne travaille plus pour Google : il a quitté l’entreprise en 2014, sur fond d’accusations de harcèlement sexuel. C’est à la demande de Larry Page, l’un des deux fondateurs de Google, que l’intéressé a été poussé vers la sortie, quand le comportement qui lui a été reproché est remonté jusqu’aux oreilles de la direction.
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