Mise à jour 14h40 :
Après avoir laissé l’action Twitter s’effondrer avant l’ouverture de Wall Street, Elon Musk a publié un tweet rassurant, précisant vouloir toujours racheter Twitter. Cette suspension, toujours en cours, est-elle un coup de pression ? Difficile de savoir à quoi il joue.
Article original, publié à 12h30 :
Coup de théâtre dans le rachat de Twitter par Elon Musk. Dans un tweet publié le 13 mai, l’entrepreneur et milliardaire américain annonce une interruption provisoire dans le processus d’acquisition du réseau social. L’intéressé explique que cette pause concerne l’évaluation du nombre de faux comptes et de spam sur la plateforme, estimé à moins de 5 %.
Le patron de Tesla et Starlink a partagé son message peu avant midi, sans plus de précision pour l’heure. Cette suspension vise à obtenir un éclaircissement sur la façon dont est calculée cette proportion de faux comptes. Il cite à cette occasion un article de Reuters du 3 mai, dans lequel on apprenait l’évaluation de la plateforme communautaire.
Réaction immédiate des marchés : le cours du site s’est effondré, rapporte l’AFP. « Le patron de Tesla a indiqué suspendre le rachat de la plateforme dans l’attente de détails sur la proportion de faux comptes sur le réseau social. L’action du groupe plongeait d’environ 20% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de Wall Street. »
Le nombre de faux abonnés Twitter : un prétexte ?
Les explications avancées par Elon Musk apparaissent être un curieux prétexte pour tout interrompre. Dans la dépêche de Reuters, il était rappelé que Elon Musk tenait à faire de la lutte contre les faux comptes et le spam l’une de ses grandes priorités. Il souhaitait aussi « authentifier » tous les humains sur la plateforme, une idée dans le prolongement du combat contre les « fakes ».
De fait, l’annonce par Twitter d’une proportion de faux comptes aussi faible pouvait apparaître objectivement comme une bonne nouvelle, pour ne pas dire inattendue. Le site a souvent été accusé d’être un véritable terrain de jeu pour toutes sortes de profils inauthentiques et les robots. En somme, il n’y aurait finalement pas grand chose à combattre pour Elon Musk.
Alors, pourquoi reculer alors que la situation n’est pas aussi noire qu’envisagée ? Ce pourrait être une excuse, une manœuvre, pour abaisser la valeur du réseau social, ou pour entamer une relatif désengagement de sa part. Il a été fait observer que le contexte boursier est très défavorable pour Elon Musk, avec un patrimoine qui a perdu le quart de sa valeur depuis avril.
Le rachat de Twitter s’avère être une lubie décidément très hasardeuse sur le plan financier pour le milliardaire. On estime que le futur propriétaire de Twitter aurait gagé pour 62,5 milliards de dollars d’actions Tesla pour couvrir son prêt. Voyant d’ailleurs le coût faramineux de l’opération, on a commencé à voir Elon Musk s’ouvrir à des contributions extérieures.
Ainsi, le fondateur d’Oracle a accepté de mettre un milliard de dollars. La société Binance, spécialisée dans les cryptomonnaies, est aussi dans la boucle. On trouve aussi des fonds d’investissement de pays comme le Qatar ou l’Arabie saoudite. Des pays qui répriment la liberté d’expression. Un paradoxe pour celui qui prétend la libérer complètement sur la plateforme.
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