Sony en a, un peu, fini avec ses écouteurs au nom imprononçable. Car après les LinkBuds au design original, la firme nippone lance les LinkBuds S, une déclinaison plus haut de gamme, pourvue d’une réduction de bruit active. Néanmoins, et c’est étrange en termes de logique au sein de la gamme, ils ne viennent pas remplacer les WF-1000XM4 — toujours considérés comme le haut du panier chez Sony en matière d’écouteurs.
Les LinkBuds S se présentent donc comme un entre-deux tout de même positionné à 200 €. Un tarif qui peut paraître élevé, si on le compare à la somme qu’il faut débourser pour obtenir les WF-1000XM4 (entre 200 et 250 €, selon les promotions), qui font tout mieux que les LinkBuds S — sauf le confort. Bref, il y a une anomalie dans le catalogue de Sony, en attendant que le prix des LinkBuds S baisse.
De plus en plus petits
Sony a, semble-t-il, trouvé une formule qui marche pour le design de ses écouteurs premium. La multinationale avait opté pour une rupture bienvenue entre les WF-1000XM3 et les WF-1000XM4, quand les LinkBuds S s’inscrivent finalement dans la lignée des WF-1000XM4. Les ingénieurs ont travaillé sur la compacité, avec un volume 41 % moins important et un poids 33 % plus léger. Sinon, on a toujours affaire à un look circulaire, dépourvu d’une tige à la AirPods. Sony vante une fois encore l’utilisation de matériaux recyclés, comme c’est déjà le cas pour les LinkBuds classiques. On le ressent au toucher du plastique, pas tout à fait doux.
Les ingénieurs ont travaillé sur la compacité
Esthétiquement, les LinkBuds S sont des écouteurs résolument sobres, en témoigne le rendu mat et l’absence d’un élément distinctif qui les rendrait plus tape-à-l’œil. Même la partie qui dépasse de l’oreille ne montre rien, pas même le logo Sony, disposé sur la tranche. Si vous ne dites pas que ces LinkBuds S sont conçus par Sony, personne ne pourra vraiment le deviner. C’est plutôt un excellent point pour celles et ceux qui rechercheraient d’abord la discrétion.
Les LinkBuds S sont livrés dans un boîtier aux dimensions idéales, comparable à celui des AirPods Pro (un peu plus épais). On n’aura aucun mal à le glisser dans une poche et on ne craindra pas de le rayer en raison du rendu, là encore, mat. Sony propose trois finitions : blanc (légèrement cassé), noir (ou plutôt un gris très, très foncé) et crème qui tend vers le doré.
L’app qui change tout
Comme toujours avec Sony, il est préférable de télécharger l’application Headphones Connect pour tirer tout le potentiel offert par les LinkBuds S. On peut même l’installer sur son smartphone — iOS ou Android — avant la première mise en route des écouteurs. Il suffira ensuite de suivre les étapes pour les relier à son appareil de lecture. Attention, les LinkBuds S ne sont pas compatibles avec le Bluetooth multipoint, signifiant qu’ils ne pourront pas se connecter, en même temps, à deux appareils (pour répondre à un appel quand on écoute de la musique sur son PC, par exemple).
L’application Headphone Connect offre une ribambelle de moyens pour personnaliser son expérience. À commencer par les commandes tactiles, disponibles sur chacun des écouteurs.
Par défauts, elles proposent :
Gauche | Droite | |
---|---|---|
Taper | Gérer la réduction de bruit | Lire/pause |
Taper deux fois | Rien | Morceau suivant |
Taper trois fois | Rien | Morceau précédent |
Pression continue | Attention rapide | Assistant vocal |
Les zones tactiles se révèlent plutôt convaincantes à l’usage, à partir du moment où on vise bien le centre (manque de sensibilité sur la périphérie). D’autant qu’un signal sonore renseigne sur le nombre de fois où on a tapoté, pour être sûr de son choix. Néanmoins, Sony aurait pu intégrer la technologie des LinkBuds, capables de détecter une vibration extérieure (exemple : sur le tragus).
Attention, vous ne pourrez attribuer qu’un groupe de commandes dédiées à chacun des écouteurs. Par exemple, il ne sera pas possible d’associer la gestion de la réduction de bruit et celle du volume au même écouteur. C’est l’un ou l’autre. Dommage.
Confort parfait
On a beaucoup critiqué les écouteurs de Sony sur un point : le confort. S’il y a eu du mieux avec les WF-1000XM4 (par rapport aux WF-1000XM3), ils étaient loin d’être irréprochables sur ce critère pourtant très important. La firme japonaise a entendu les critiques : les LinkBuds sont très confortables, grâce à leur légèreté (4,8 grammes) et à leur forme qui s’insère naturellement dans l’entrée du canal auditif. Non seulement ils tiennent très bien, mais en prime, ils ne font pas mal — même après une longue session. Par ailleurs, l’indice de résistance IPX4 confirme qu’on peut les envisager pour une pratique sportive (les LinkBuds ne craindront ni les éclaboussures ni la sueur).
Dans la boîte, on trouve quatre tailles d’embouts en silicone : SS, S, M et L. Contrairement aux WF-1000XM4, il n’y a pas d’alternative à mémoire de forme.
Un manque de basse
En raison de leur place dans le catalogue, les LinkBuds S entendent faire la jonction entre les LinkBuds — des écouteurs au format ultra ouvert — et les WF-1000XM4 — l’écoute premium. Et, malheureusement, ils ne surprennent pas sur la question de la réduction de bruit active. On ne dira pas qu’elle est décevante non plus, compte tenu du savoir-faire de Sony sur cette technologie. Une fois activée et un morceau de musique lancée, vous n’entendrez plus les bruits de votre clavier et les sons plus sourds seront suffisamment atténués. Mais pour une vraie bulle de silence, il faudra se tourner vers les WF-1000XM4. Le mode transparence, qui permet de rester conscient de son environnement, gagne, pour sa part, en naturel.
C’est davantage sur les performances acoustiques qu’on trouve à redire sur ces LinkBuds S. Par défaut, la signature sonore manque cruellement de rondeur, la faute à une gestion des graves en retrait. Cela expose beaucoup trop les médiums, qui s’en donnent à cœur joie pour dénaturer vos playlists. Sur un morceau comme Thats What I Want de Lil Nas X, on perd vraiment en dynamique, pour un rendu très sec qui ne sonne pas juste.
Heureusement qu’il est possible d’ajuster à sa convenance depuis l’application compagnon. Dans l’égaliseur, on peut choisir d’augmenter les basses pour vite retrouver les frissons d’une écoute plus chaleureuse et équilibrée, quitte à perdre un peu en détails. Il n’empêche, Sony nous a habitués à des prestations plus précises sans besoin de jouer les experts.
Autonomie limitée par la taille
Sony annonce une autonomie totale de 20 heures pour ses LinkBuds S, un chiffre qui se situe dans la moyenne basse, mais qui s’explique par la taille (des mensurations réduites impliquent des concessions sur la capacité de la batterie embarquée). En une seule charge, les écouteurs peuvent quand même tenir entre 5 et 6 heures en fonction de l’utilisation (volume, réduction de bruit). Point noir à noter : la charge sans fil n’est pas au programme.
Le verdict
Sony LinkBuds S
Voir la ficheOn a aimé
- Confort au top
- Application polyvalente
- Réduction de bruit correcte
On a moins aimé
- Le son manque d’équilibre par défaut
- Trop chers par rapport aux WF-1000XM4
- Pas de charge sans fil
Il est difficile de comprendre la stratégie de Sony sur le marché des écouteurs sans fil. À force de multiplier les références au-delà du raisonnable, la firme nippone va finir par perdre les utilisatrices et les utilisateurs. Lancés à 200 €, les LinkBuds S sont considérés comme des écouteurs haut de gamme, mais pas aussi haut de gamme que les WF-1000XM4, vendus quelques euros de moins (et qui restent donc dans la gamme).
Les LinkBuds S souffrent d’ailleurs de la comparaison avec les WF-1000XM4. Excepté le confort irréprochable, ils ne font rien de mieux. La réduction de bruit est un peu moins poussée, mais reste performante, tandis que la restitution sonore est décevante par défaut. En prime, il manque des fonctionnalités essentielles pour un produit à ce prix, comme la charge sans fil et le Bluetooth.
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