Rester en Inde, ou partir ? ExpressVPN a fait son choix : ce sera l’exil. Dans un message publié le 2 juin sur Twitter, l’entreprise a annoncé son départ du pays. Plus précisément, la société sise aux Îles Vierges britanniques renonce à placer des serveurs dans ce vaste pays, en raison d’un paysage réglementaire changeant et jugé défavorable.
Le nœud du problème, explique le journaliste Soumyarendra Barik, de l’Indian Express, réside dans les règles de cybersécurité. Les fournisseurs de VPN, comme ExpressVPN donc, doivent conserver pendant cinq ans certaines des données de leurs clients. ExpressVPN annonce son départ quelques semaines avant l’entrée en vigueur de ce cadre, prévue le 27 juin.
Parmi les informations que vont devoir stocker les VPN figurent l’identité des clients, les adresses IP qui leur sont assignées, les habitudes d’utilisation et d’autres données d’identification. Il est indiqué que ces nouvelles dispositions sont là pour mieux lutter contre la criminalité sur le net. Or, ExpressVPN se targue justement de ne rien conserver.
ExpressVPN maintient ses accès en Inde
De facto, les exigences indiennes apparaissent entrer en conflit avec sa promesse commerciale. Plutôt que de revoir sa politique, c’est donc l’exode. ExpressVPN est de toute évidence le premier de grande taille à annoncer le retrait de ses serveurs d’Inde. Il est possible que d’autres prestataires ayant une présence locale suivent le mouvement d’ici le 27 juin.
Pour autant, ExpressVPN n’a pas l’intention de retirer ses offres du pays. Certes, il ne maintiendra plus de service sur place, mais les formules doivent perdurer. En tout cas, il est annoncé que les utilisateurs locaux pourront toujours se connecter à leurs services VPN. Il reste à voir comment New Delhi accueillera ce contournement, qui n’est pas l’issue souhaitée.
Ainsi, la plateforme assure que les personnes en Inde ou qui veulent contacter un service basé en Inde ne souffriront en rien de cette réorganisation internet : « Vous pourrez toujours vous connecter à un site indien via des emplacements de serveurs virtuels basés physiquement à Singapour et au Royaume-Uni, qui permettent de se connecter avec des adresses IP indiennes. »
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