Que dire ? La toute puissante RIAA nous avait habitué au pire mais elle vient d’en repousser les limites. N’arrivant pas à lutter contre le piratage sur les réseaux P2P par des moyens classiques, l’Association américaine s’engage aujourd’hui dans la lutte contre le Peer-to-Peer sous prétexte que cette technologie facilite l’échange de fichiers pédophiles…

Cary Sherman ferait presque passer l’ancienne présidente de la RIAA (Hilary Rosen) pour une sainte tant il se bat avec vigueur et stupidité contre le Peer-to-Peer. Hier, il a alerté le Sénat américain sur le fait que Kazaa pouvait être utilisé par des adultes pour inciter les enfants à avoir des relations sexuelles. Comment ? En partageant des fichiers comme les Pokemon que les enfants iront télécharger directement chez le pédophile, lui permettant ainsi d’engager la conversation via les messageries instantannées intégrées aux logiciels.

Le comité du pouvoir judiciaire au Sénat étudiait mardi le problème de la pornographie (surtout pédophilie) via les réseaux P2P. Sur l’ensemble du témoignage de Cary Sherman, un seul paragraphe traite réellement du problème extrêmement grave de la pédophilie sur les réseaux P2P. L’ensemble des 44 autres paragraphes de son discours ne parlent que de propriété intellectuelle, de piratage et de problèmes d’application du DMCA (Digital Millennium Copyright Act). Bref, de problèmes internes à la RIAA sans rapport avec la pédophilie !

S’il fallait une preuve que le Sénat américain est vendu à la cause des maisons de disque au point de les inviter dans des débats qui ne les regardent pas, en voici une bien triste et cynique…

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