Un nouveau bras de fer vient de s’engager entre Tesla et le département des véhicules à moteurs (DMV) de l’État de Californie. Au cœur du litige, dont les documents sont visibles depuis le 6 août sur The Verge, on trouve la manière dont Tesla fait la promotion de son système Autopilot et de son Autopilot amélioré (Full Self Driving ou FSD). Derrière des accusations de publicités mensongères ou trompeuses, le DMV de Californie menace de suspendre la licence d’exploitation de Tesla dans l’état.
Que reproche la Californie à Tesla ?
Le bureau californien du DMV n’approuve pas la manière dont Tesla fait la promotion de ses systèmes d’aides à la conduite, aussi bien au niveau du nom que des descriptions. Pour le bureau du DMV, ces éléments sont trompeurs, car les voitures ne peuvent pas vraiment être considérées comme des véhicules autonomes.
Ce n’est pas la première fois que Tesla est attaqué sur les appellations de ces fonctionnalités. La marque a déjà été confrontée à cela en Allemagne en 2016. Malgré toutes les invitations à utiliser d’autres appellations, moins polémiques, Tesla n’a jamais changé sa stratégie, l’Autopilot et la fonction de « capacité de conduite entièrement autonome » continuent à figurer sur les sites commerciaux de la marque.
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Tesla a cependant récemment adapté sa communication pour préciser le cadre d’utilisation de ces technologies. Ainsi, sur le site commercial de la marque (disponible dans différentes langues), on peut lire :
« Les fonctionnalités actuelles exigent une surveillance active de la part du conducteur et ne rendent pas le véhicule autonome. Certaines fonctionnalités requièrent l’activation des clignotants et ont une portée limitée. L’activation et l’utilisation future de ces fonctionnalités sans surveillance dépendent d’une fiabilité prouvée par des milliards de kilomètres de test pour être significativement supérieure à celle des conducteurs humains, ainsi que de l’approbation réglementaire, dont l’obtention peut être plus longue dans certains pays. Au fur et à mesure de l’évolution de ces fonctionnalités de conduite autonome, votre véhicule sera en permanence mis à niveau par le biais de mises à jour logicielles à distance. »
Ceci n’est pas suffisant aux yeux du DMV Californien qui veut certainement faire baisser les mauvaises utilisations des aides à la conduite Tesla qui peuvent mener à certains accidents.
La Californie peut-elle interdire la vente et la production de Tesla dans son état ?
La licence accordée à Tesla arrive à expiration le 31 octobre 2022, le bureau DMV de Californie a la possibilité de ne pas renouveler l’autorisation ou même de la révoquer.
Est-ce vraiment ce que souhaite le bureau des véhicules à moteur (DMV) ? On peut en douter, car Tesla est en plein boom. Cette décision semble contreproductive pour la Californie qui cherche à développer le véhicule électrique. Cela reste cependant un moyen de pression pour tenter de faire bouger Tesla, qui a tendance à camper sur ses positions sans jamais se remettre en question.
Rappelons que le système Autopilot de Tesla est sous investigation de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) pour une hausse des accidents, ainsi que des freinages fantômes, concernant les véhicules de la marque.
Alors que les faits divers impliquant des conducteurs ivres ou endormis ayant activé les fonctionnalités de conduite semi-autonome de Tesla se multiplient aux USA, les autorités veulent certainement agir. Or, Tesla, et surtout Elon Musk, songent plutôt à élargir l’usage de son système de conduite autonome (FSD), même s’il est encore imparfait. Elon Musk disait encore lors de l’assemblée générale des actionnaires qu’il en était lui très satisfait. On peut comprendre que les services rattachés à la sécurité routière s’inquiètent de la situation.
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