C’est terminé pour les « voitures volantes » de Kitty Hawk. La société américaine a annoncé sur LinkedIn la fin de ses activités, le 21 septembre 2022. L’actualité de cette startup, fondée en 2017 et financée par Larry Page, se faisait plus rare ces derniers temps. Sa dernière activité publique remontait à janvier, avec la présence d’un de ses engins pour une conférence.
Le retrait de Kitty Hawk ne constitue pas une surprise : en cinq ans d’existence, l’entreprise n’est pas parvenue à concrétiser son rêve de transport aérien. Certes, elle a imaginé et conçu des prototypes, comme le Cora, le Flyer ou le Heaviside, mais l’étape de la production, en prévision d’une commercialisation, n’a jamais pu être atteinte.
Larry Page s’est progressivement désintéressé de Kitty Hawk
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Selon Business Insider, une raison de la chute de Kitty Hawk est le désintérêt croissant que Larry Page a manifesté à l’égard du groupe. Des sources ont fait savoir au média qu’il était d’ailleurs le seul financeur de la startup tout au long de ses cinq ans d’existence. Larry Page ne semble toutefois pas totalement décidé à quitter ce secteur : il est impliqué dans une autre société, Opener.
Les modèles imaginés par Kitty Hawk n’étaient pas en mesure de transporter un grand nombre de passagers — deux pour le Cora, un pour le Flyer et un pour le Heaviside. Les performances de chaque appareil étaient également variables : certains étaient conçus pour aller assez vite et loin (le Cora), tandis que d’autres avaient des capacités bien moindres (le Flyer).
Côté usage, Kitty Hawk avait imaginé deux possibilités : des vols récréatifs, avec le Flyer (on parlait à l’époque d’un temps de vol de 20 minutes maximum à une vitesse modérée de 34 km/h, à une altitude de 3 mètres), et des vols de transport individuel ou en binôme avec les deux autres appareils (les capacités en termes d’autonomie, de vitesse et d’altitude étaient plus grandes alors).
Les aéronefs imaginés par Kitty Hawk se fondaient sur l’électricité pour fonctionner. Conscient que les batteries alourdissent le poids d’un véhicule et qu’elles n’ont pas la capacité suffisante pour permettre un décollage standard, Kitty Hawk a fait le choix de véhicules de tout petit gabarit et d’atterrissages et décollages verticaux (VTOL).
Pour cela, les engins de Kitty Hawk étaient parsemés d’hélices qui pivotaient selon les besoins : en position verticale, elles servaient à élever ou poser l’aéronef. En position horizontale, elles fournissaient la poussée pour se déplacer, tandis que les ailes assuraient la portance pour se maintenir en l’air. Le VTOL est une approche suivie par d’autres compagnies, comme Airbus ou Uber.
D’autres entreprises poursuivent la quête de la « voiture volante », avec des projets qui n’ont de « voiture volante » que le nom. Bien souvent, ces véhicules empruntent plus à l’avion, à l’hélicoptère et au drone qu’aux automobiles. C’était d’ailleurs le cas de Kitty Hawk, ne serait-ce que dans le look de chaque concept. Mais, il y a parfois de « vraies » voitures volantes.
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