Il est désormais formellement interdit pour des personnes mineures de conduire une trottinette électrique en libre-service à Paris. Cette nouveauté fait partie des promesses avancées par les trois opérateurs de deux-roues électriques dans la capitale, Lime, Dott et Tier, alors que leur présence est de plus en plus remise en question.
Les trois entreprises ont formulé fin octobre 2022 11 propositions de nouvelles mesures pour garantir le bon fonctionnement de leur service à Paris. Elles ont été rendues publiques jeudi 24 novembre. Parmi elles, l’immatriculation de tous les véhicules, la détection de circulation sur les trottoirs, mais aussi la fameuse vérification d’âge.
Découvrez enfin une carte bancaire de prestige : la World Elite Mastercard de Fortuneo est conçue pour vous offrir des services adaptés à votre style de vie et toutes vos envies
« La vérification de l’âge des utilisateurs, qui est d’ores et déjà déployée, couvrira 100 % de la flotte lundi 28 novembre », ont annoncé Lime, Dott et Tier, les trois opérateurs en circulation dans la ville, dans un communiqué commun.
Le fait que les entreprises précisent que la vérification d’âge était déjà officiellement en place n’a rien d’anodin. Dans les faits, il est très courant de croiser des jeunes utilisateurs et utilisatrices de trottinettes électriques en libre-service dans les rues de la capitale. En 2019, Libération montrait dans une excellente enquête comment des collégiens parvenaient à s’inscrire sur les applications en utilisant des numéros de cartes bancaires volées, revendus une poignée d’euros sur le dark web.
Dont acte : désormais, il faudra scanner sa carte d’identité pour s’inscrire et utiliser, à Paris, une trottinette électrique en libre-service via une des applications des opérateurs autorisés. Bien sûr, il ne faut pas être naïf pour autant : s’il existait un marché noir de reventes de CB, il existe aussi de nombreuses techniques illégales de vente de cartes d’identité. Mais, les barrières mises par les trois entreprises de free floating sont en tout cas plus claires.
À Lyon, cette interdiction aux mineurs avait déjà été mise en place en septembre dernier par Dott et Tier, après demande de la mairie, à la suite de très graves accidents de la route.
Les 11 promesses de Lime, Dott et Tier pour pouvoir rester à Paris
Voici les onze propositions qu’ont émises les trois opérateurs présents à Paris :
- Interdiction de conduite aux mineurs (28 novembre 2022)
- Immatriculation obligatoire de tous les véhicules des flottes (1er décembre 2022) — « Cela devrait permettre d’aider la police à identifier les infractions commises et à mieux réguler le service », a commenté Alex Souter, président de Tier France, lors du point presse.
- Repérer les conducteurs qui empruntent des trottoirs
- Pouvoir exclure des contrevenants (notamment s’ils roulent sur les trottoirs)
- Lancer une grande campagne de publicité pour rappeler les règles d’utilisation aux usagers (rappelons qu’il est formellement interdit, par exemple, d’être à deux sur ces engins)
- Financer des expérimentations de vidéo verbalisation
- Financer la création de plus de places de stationnements
- Inciter les utilisateurs à marcher en instaurant un tarif dégressif (plus c’est long, moins c’est cher)
- Doubler le nombre de « patrouilleurs » — des employés chargés de remettre en place les trottinettes dans l’espace public
- Financement des trottinettes accessibles aux personnes à mobilité réduite
- Création un « observatoire de la micro-mobilité » en utilisant les données dont les applications disposent, afin de mieux comprendre comment se déplacent les Parisiens et Parisiennes.
Les opérateurs des trois services savent qu’ils sont scrutés. En septembre dernier, David Belliard, le maire adjoint à la transformation de l’espace public et mobilité avait tweeté : « Le compte n’y est pas : trottinettes garées n’importe où, incertitude sur le bilan environnemental, accidents, report modal peu intéressant, non-respect du code de la route… »
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.