Présente dans les rues de l’Hexagone depuis maintenant plusieurs années, notamment grâce à des services comme Lime ou Uber, la trottinette électrique est devenue un moyen de transport plutôt prisé dans les grandes villes. Pourtant, elle demeure grandement critiquée en raison des dangers sur la route, aussi bien pour les automobilistes que les piétons.
Pour lutter contre les dangers que peuvent provoquer les trottinettes électriques sur la voirie, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, doit présenter ce mercredi 29 mars 2023 un plan d’action national. Ce dernier aura pour but de réguler l’emploi et la circulation des trottinettes électriques en France.
Un âge minimum pour utiliser une trottinette électrique
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Dans une interview avec 20 Minutes, Clément Beaune déclare que l’âge minimal pour conduire une trottinette électrique sur la voie publique sera augmenté : il passera donc de 12 à 14 ans, « pour protéger les plus jeunes ».
Une hausse de l’âge minimum d’utilisation, qui est accompagnée de plusieurs mesures supplémentaires, à l’image du nouveau montant des amendes : en cas de circulation à deux ou sur des voies interdites aux trottinettes, les utilisateurs pourront être sanctionnés d’une amende de 135 euros, contre 35 euros actuellement. « C’est important de faire comprendre qu’il ne s’agit pas d’un jouet », indique le ministre délégué aux Transports, qui rappelle que lors d’un accident sur cinq, deux utilisateurs circulaient sur leur trottinette électrique.
Le plan prévu par le ministère des Transports prévoit également l’ouverture d’un Observatoire des Micromobilités « réunissant des membres de tous bords, politiques, associatifs et professionnels, permettra de produire des connaissances objectives sur l’usage des trottinettes électriques en France ». Une charte d’engagement visant à améliorer la sécurité des usagers et garantir « un service respectueux de l’environnement, avec un travail sur la durée de vie des batteries d’un minimum de cinq ans […] et un recyclage obligatoire en France » sera également signée par les opérateurs ce mercredi.
Une double béquille, mais pas de casque obligatoire
Quant à la question de l’espace public, le ministre a expliqué que plusieurs mesures seront appliquées afin de régler des problèmes « de sécurité, d’esthétique, et de gestion de l’espace public », avec l’emploi d’une double béquille, qui permettra de maintenir debout les trottinettes électriques et le respect des délimitations de stationnement des trottinettes en libre-service.
En revanche, grande surprise : malgré les accidents dont sont victimes les utilisateurs de trottinettes électriques, aucune mesure sur le port du casque obligatoire n’a été notifiée. Le ministre délégué aux Transports préfère laisser carte blanche aux utilisateurs. « Pour le moment, nous avons fait le choix de ne pas l’imposer, mais il est fortement recommandé et nos campagnes de communication vont le répéter. Mais ce qui s’applique aux trottinettes s’applique également aux vélos. On changerait alors de niveau de réglementation. Et comme toute obligation, il faudrait être capable de la faire accepter, de la faire respecter et de la faire sanctionner, or on voit à quel point c’est difficile pour des millions d’usagers ».
Avant d’ajouter qu’il ne faut pas brider les modes de transport plus écologiques en ville : « Nous avons 20 % des usagers de trottinettes qui renoncent à un mode de transport polluant, c’est une évolution qu’il ne faut pas cadenasser ». De grandes annonces qui tombent à quelques jours de la consultation qui décidera de l’avenir des trottinettes en libre-service dans les rues de Paris.
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