Une étude de l’ADAC sur les pannes des véhicules électriques démontre que certaines pièces sont toutes aussi sensibles que dans les véhicules thermiques.

Disponibles sur le marché depuis quelques années, les véhicules électriques ont vu leurs capacités s’améliorer au fil du temps, avec l’aide de nouvelles technologies. Néanmoins, rien n’est parfait et des pannes peuvent survenir.

Pour la première fois de son histoire, l’ADAC (Allgemeiner Deutscher Automobil-Club, ou Club Automobile Allemand en français) a justement inclus les voitures électriques dans son classement des pannes les plus fréquentes. Pour l’instant, quatre véhicules ont été intégrés au classement : la BMW i3, la Renault Zoe, la Volkswagen ID.3 et la Tesla Model 3.

La batterie de démarrage principalement fautive

Dans son rapport publié le 9 mai 2023, l’ADAC explique tout simplement que le composant le plus souvent à l’origine d’une panne de véhicule est la batterie de démarrage… et de très loin. Selon les chiffres de l’ADAC, qui s’établissent sur les interventions des gardes routiers, près de 43,2 % des pannes sont liées à un souci de batterie de démarrage. Parmi les causes notamment mises en avant, on retrouve la malveillance des propriétaires.

De nombreuses pannes des batteries de démarrage sont liées à un déchargement involontaire de la batterie : lumière allumée, coffre mal fermé ou encore roulage rare, un cas qui s’est notamment produit lors des premiers confinements liés au Covid-19. Il est également possible qu’une panne survienne lorsque le véhicule n’a pas roulé sur une assez grande distance. Mais, dans certains cas, comme le note l’ADAC, il peut tout simplement s’agir d’un défaut matériel de la batterie.

Le manque de vigilance du conducteur peut endommager la batterie // Source : Photo de David von Diemar sur Unsplash
Le manque de vigilance du conducteur peut endommager la batterie // Source : Photo de David von Diemar sur Unsplash

Parmi les autres causes les plus fréquentes recensées par l’ADAC, on retrouve :

  • Le moteur (23,8 %),
  • L’alternateur, le démarreur, le tableau de bord et l’éclairage (10,4 %),
  • Les pneus (8,4 %),
  • Les clés et l’antidémarrage (7,2 %),
  • La boîte de vitesses, les freins, le châssis, la carrosserie (7 %).

Des pannes récurrentes entre véhicules électriques et thermiques

Si les problèmes sont semblables à ceux des véhicules thermiques, faut-il en conclure que les pannes sont toutes aussi fréquentes pour les véhicules électriques ? Selon l’ADAC, il est possible de répondre en comparant des véhicules à moteurs à combustion avec des véhicules électriques immatriculés en 2020. Et, selon les données allemandes, un véhicule électrique aurait légèrement moins de pannes qu’un véhicule avec moteur à combustion : 4,9 pannes contre 6,9 pannes pour 1 000 véhicules.

Selon les statistiques relevées par l’ADAC, certains types de pannes sont similaires entre les deux types de voitures, notamment au niveau de la batterie de démarrage. En revanche, les crevaisons de pneus ou encore les désagréments liés aux moteurs sont plus fréquents sur des véhicules thermiques. Idem pour les incidents liés aux clés : le système d’ouverture sans clé des voitures électriques permet d’éviter des interventions de dépanneurs pour des clés oubliées à l’intérieur de son véhicule.

Finalement, peut-on affirmer irrévocablement qu’une voiture électrique tombe moins souvent en panne qu’une voiture thermique ? Pour l’instant, il est bien trop tôt pour l’assurer, par manque de statistiques et de temps. De plus, les véhicules électriques sont assez récents et ne cessent d’être améliorés. C’est donc un dossier à suivre dans les années à venir pour un secteur prometteur de l’automobile.

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