Numéro 2 du marché mondial de la voiture électrique, le constructeur automobile chinois BYD, pour Build Your Dreams, possède une présence exceptionnelle en Asie. En revanche, la situation se complique pour le concurrent le plus sérieux de Tesla en dehors du continent asiatique, notamment en raison des coûts d’exportation.
Avec plus de 900 000 voitures électriques vendues dans le monde, le constructeur chinois espère détrôner Tesla, qui culminait à plus de 1,3 million d’unités vendues à travers le monde en 2022. Mais, pour cela, BYD va devoir passer à l’attaque sur le sol européen, où sa présence est quasi inexistante.
Bientôt une usine BYD en France ?
Selon une source ministérielle mentionnée dans un article des Échos publié le 22 mai 2023, le géant chinois de l’automobile serait entré en discussion avec la France afin de construire une usine sur le sol européen. Plusieurs pays sont également sur le dossier, comme l’Allemagne, la Pologne ou encore la Hongrie. Mais, d’après les informations fournies par Les Échos, la future usine du groupe chinois devrait se situer, de préférence, à proximité d’un port. Ce facteur place la France en grande favorite pour une potentielle arrivée d’une usine BYD sur son territoire.
Une telle arrivée jouerait en faveur du pays, qui souhaite se réindustrialiser et attirer des marques, comme ce fut le cas lors du sommet Choose France. Cela jouerait également en faveur du constructeur chinois : en s’implantant en Europe, BYD pourrait contourner les nouvelles règles du bonus écologique appliquées d’ici à la fin de l’année 2023.
Des investissements pour obtenir le bonus écologique
Dans un dossier de presse daté de mai 2023, le gouvernement a indiqué vouloir conditionner le bonus écologique à l’empreinte environnementale des véhicules électriques. Il est rappelé que les véhicules chinois « ont une empreinte carbone de fabrication environ 45 % plus élevée que celle de modèles similaires produits en Europe ». Avec une arrivée sur le sol européen, le géant chinois BYD réduirait drastiquement son empreinte carbone, tant sur la production des véhicules que sur leur exportation vers l’Europe. Du côté de la France, une telle implantation attirerait par ailleurs de nombreux sous-traitants dans la région d’implantation de l’usine.
Bien qu’officieusement intéressé par la France, le constructeur chinois était absent du sommet Choose France, contrairement à son rival Tesla et son directeur, Elon Musk. Ce dernier a promis « des investissements significatifs en France » à la suite de sa rencontre avec Emmanuel Macron, mais sans préciser de calendrier.
BYD milite beaucoup contre le réchauffement climatique
En s’implantant sur le continent européen, BYD pourra continuer sa lutte contre le réchauffement climatique, comme l’affirmait le PDG de la marque dans la région Benelux, Aleksey Krapotkin, dans un entretien à Business AM : « Tout d’abord, notre mission en tant que BYD est de refroidir la terre d’au moins un degré. Nous ne sommes pas sur le marché pour l’argent. Nous sommes sur le marché pour rendre notre environnement plus sûr et meilleur et pour prévenir le réchauffement climatique. »
Une arrivée de BYD sur le sol européen, voire français, pourrait rebattre les cartes pour la vente de voitures électriques. Pour les automobilistes, ce serait positif également : ils pourraient accéder à ces voitures qui se vendent actuellement à des prix élevés et sans bonus écologique. Quant aux autorités, elles y trouveraient des investissements de masse à l’échelle locale. Seuls « perdants » : les constructeurs concurrents, qui verraient un géant se renforcer.
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