Une Tesla est un véritable ordinateur sur roues. Pour pouvoir obtenir des informations sur leur véhicule, les propriétaires ont la possibilité de passer par une application mobile très fournie. Disponible sur iOS et Android, elle s’est enrichie année après année de nouvelles fonctions, plus ou moins gadget.
La plupart des conducteurs de Tesla Model 3 et Model Y profitent d’une fonctionnalité phare de l’application mobile, à savoir la clé sur le téléphone. Cela permet de n’avoir besoin d’aucune clé ou carte pour pouvoir déverrouiller et rouler dans sa Tesla, ce qui est au quotidien d’un confort inestimable.
En plus de cela, il est possible de préconditionner l’habitacle à la température que l’on souhaite, ou bien encore de voir sur une carte la localisation précise de sa voiture. Cependant, depuis des années maintenant, des fonctions manquent à l’appel, alors même que Tesla a la possibilité de donner toutes ces informations aux propriétaires. Faisons le tour de ce que nous souhaitons voir arriver au sein de l’application Tesla pour qu’elle devienne parfaite.
1. Une gestion de la charge digne de ce nom
Cela peut paraître choquant pour ceux qui ne connaissent pas Tesla, mais ce géant de la mobilité électrique et des solutions de charge et de stockage d’électricité propose une gestion de la recharge qui est globalement indigne de son statut de leader — oui, on ne mâche pas nos mots. En effet, cette critique revient quasi systématiquement chez les nouveaux propriétaires, qui découvrent avec une grande déception tout ce qu’il n’est pas possible de faire via l’application mobile, lorsqu’ils doivent charger à domicile.
En France comme dans de nombreux autres pays, beaucoup de conducteurs de voiture électrique rechargent à domicile, pendant des heures où l’électricité est moins chère. Pour que ce soit optimisé, il faut donc dire à la voiture de commencer à se charger à une certaine heure, et qu’elle s’arrête de charger lorsque le tarif repart à la hausse.
Pour une plage d’heures creuses classique de 22 heures à 6 heures du matin, il faut pouvoir dire : la charge démarre à 22 heures, et s’arrête à 6 heures. Tenez-vous bien : ceci est tout bonnement impossible en Tesla, sauf à bidouiller des Raccourcis iOS. Les seules options proposées relatives à la planification de charge sont soit une heure de début de charge, soit une heure souhaitée de fin de charge, mais jamais les deux. Pire encore, Tesla a réussi l’exploit de compliquer inutilement sa gestion de la charge planifiée en ajoutant une option « Charge en heures creuses » qui apporte de la confusion.
Il est possible de renseigner uniquement une heure de fin, mais pas d’heure de début, ce qui fait qu’en pratique, la charge peut démarrer avant le début des heures creuses si votre Tesla juge que la limite de charge ne peut pas être atteinte avant l’heure de fin.
Si vous n’y comprenez rien ou presque, c’est malheureusement normal. Les explications du manuel en ligne de Tesla sont d’ailleurs d’une complexité abyssale, alors même que proposer un calendrier interactif avec des plages d’heures de recharge à renseigner devrait leur prendre moins de temps en développement qu’un coussin péteur que l’on actionne avec les clignotants…
Tout ceci est d’autant plus incompréhensible que d’autres constructeurs arrivent à proposer un calendrier de recharge personnalisable à souhait depuis de longues années, à l’image de Renault ou encore Hyundai comme vous pouvez le voir ci-dessus.
2. Pouvoir planifier correctement ses trajets
Une Tesla profite allègrement du réseau de Superchargeurs pour pouvoir naviguer à travers l’Europe sans encombre. Si c’est un atout de taille pour tous ceux qui souhaitent simplement renseigner une destination et se laisser guider par la voiture, force est de constater que le trajet proposé n’est pas toujours optimal.
À bord du véhicule, il est possible de modifier un trajet pour ajouter des points intermédiaires, ce qui est utile si l’on veut privilégier un Superchargeur plutôt qu’un autre. Depuis l’application mobile, on peut renseigner une destination et un niveau de batterie au départ, mais absolument rien d’autre.
En d’autres termes, il n’est pas possible d’indiquer à l’application mobile que l’on souhaite arriver avec 50 % de batterie, ou encore que l’on ne veut pas passer par le chemin qui est suggéré. Vous verrez ci-dessous trois exemples de planification de trajets avec à chaque fois une arrivée prévue autour de 10 % de batterie, ce qui peut être insuffisant dans bien des cas.
En outre, les arrêts proposés sont bien souvent dénués de sens, par exemple avec le trajet « du milieu » vers Nantes, qui utilise deux anciens Superchargeurs (V2, limités à 150 kW), alors même que de nombreux Superchargeurs V3 jonchent le parcours.
Il manque clairement de nombreux paramètres que l’on retrouve dans les planificateurs d’itinéraires dédiés à la mobilité électrique.
3. Afficher l’historique des trajets et des charges
L’API de Tesla est très complète, pour le plus grand plaisir des utilisateurs avancés. Pour les clients qui ne souhaitent pas mettre la main à la pâte toutefois, nous déplorons le peu d’informations affichées par le constructeur américain au sein de son application. Il serait bienvenu d’afficher un historique détaillé de chaque journée où la voiture a été utilisée, avec notamment le temps en charge, la durée et les détails de chaque trajet.
Toutes ces informations sont bien publiées par l’API de Tesla, et de nombreux services existent pour proposer une visualisation de toutes ces données. Il y a donc tout le nécessaire pour que Tesla affiche une visualisation des données simplement dans l’application, mais pour le moment… ce n’est pas le cas.
Tesla a cependant fait un pas dans la bonne direction il y a quelques mois en ajoutant quelques statistiques liées à la recharge, mais à l’image de la planification des trajets, tout ceci manque grandement de personnalisation.
Il n’y a pas de possibilité de voir le détail des différentes charges pour chaque journée, ni même d’ajouter des lieux différents de son domicile ou son travail. Il reste donc beaucoup de chemin à parcourir à la firme d’Elon Musk pour proposer une visualisation des charges et des différents trajets qui soit au niveau de ce que l’on est en droit d’attendre en 2023.
4. Mieux tirer profit des fonctionnalités du véhicule
L’application tesla pourrait aisément devenir une extension de l’écran principal de la voiture, en tant que télécommande, par exemple. Lorsque les occupants utilisent l’une des nombreuses applications de divertissement disponibles (YouTube, Netflix, Twitch, etc.), on pourrait imaginer que l’application serve à naviguer entre les différentes vidéos, plutôt que de devoir toucher l’écran.
De même, pour naviguer entre les différents profils de conduite, les modes d’accélération ou encore n’importe quel réglage du véhicule accessible sur l’écran central, l’application mobile pourrait être pertinente.
Malheureusement, Tesla semble déployer plus d’énergie ailleurs, comme sur la capacité de conduite autonome aux États-Unis, qui est toujours en bêta. Espérons cependant que le futur réserve de bonnes surprises pour l’application mobile, et qu’elle finisse enfin par être parfaite pour les propriétaires.
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