Si les vélos électriques disposent souvent d’un système d’éclairage intégré et alimenté par la batterie, leurs cousins musculaires sont généralement vendus avec des catadioptres, une espèce rare de coléoptère, des éléments rétro-réfléchissants, et des lumières pas toujours adaptées ou de grande qualité.
Quels critères regarder pour choisir ses éclairages vélo ? Comme il existe pléthore de modèles sur le marché, voici nos conseils pour choisir les vôtres et plusieurs modèles d’éclairages adaptés à la pratique du vélo en ville.
1. La puissance et la portée de la lumière : voir ou/et être vu
D’abord, il faut comprendre la différence entre les lumens (lm) et les lux (lx), deux unités de mesure de la lumière. Il existe aussi la Candela, mais on l’utilise de moins en moins.
Lumen | Lux |
---|---|
Correspond à l’intensité de la lumière | Correspond à la densité de la lumière sur la surface éclairée |
Assure votre visibilité sur la route (être vu) | Permet de voir la route (voir) |
La puissance et la portée de vos éclairages vélo se choisissent selon l’environnement dans lequel vous roulez (centre-ville sur des routes urbaines et des pistes cyclables, chemins non éclairés) et votre pratique (vélo de route, gravel, VTT…). En d’autres termes : avez-vous uniquement besoin d’être vu ou de voir également ?
Quelle puissance choisir pour des éclairages vélo lorsqu’on roule en ville ?
Si vous roulez en ville sur des routes éclairées, il vous faut des lumières avec une puissance de 20 à 100 lumens pour l’avant et de 10 à 20 lumens à l’arrière, pour être vu par les autres usagers. Pourquoi ce décalage ? Le feu arrière a vocation d’indiquer votre position, et non d’offrir une route éclairée à votre arrière-train.
2. L’autonomie et le mode de chargement des feux de vélo
Le choix de l’autonomie dépend de :
- la durée de vos trajets quotidiens,
- le type de trajet et d’environnement,
- votre capacité à oublier de charger vos appareils électroniques.
Si vous êtes du genre tête en l’air, choisissez un éclairage vélo avec une autonomie plus importante.
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Rechargeable via USB et adapté à la ville, le kit d’éclairage avant et arrière Bontrager Ion Flare City 100 offre jusqu’à 15 heures/20 heures d’autonomie. Avec ses 4 modes à l’arrière et 5 modes à l’avant, vous êtes visibles jusqu’à 900 mètres à l’arrière et 2 km à l’avant.
Maintenant, piles, dynamo ou USB ? Le chargement via USB reste souvent le plus pratique ; les éclairages se branchent facilement sur un ordinateur au bureau ou une prise à la maison. Et puis, aucun risque de vous retrouver à court de piles CR2032 un lundi matin en plein hiver. Les modèles à piles restent les plus économiques, mais pas les plus pratiques.
La dynamo convient quant à elle davantage au voyage à vélo ou lorsque l’on n’a pas envie de s’ajouter une charge mentale supplémentaire. À savoir que certains feux fonctionnent aussi sur batterie rechargeable.
Selon le mode utilisé (continu, clignotant), l’autonomie varie. Donc si vous avez besoin d’un éclairage continu, consultez les spécifications du modèle et l’autonomie relative à ce mode d’éclairage.
3. Le type de lumière
Il y a de moins en moins de feux de vélo avec des ampoules classiques et des halogènes. Celles-ci ont été massivement remplacées par des LED, moins gourmandes en énergie, mais tout aussi efficaces.
4. Les modes d’éclairage vélo
Ne faites pas clignoter l’avant
Comme l’indique l’Article R313-25 du Code de la route, « les feux et signaux ne peuvent être à intensité variable, sauf ceux des indicateurs de direction, des feux de position arrière, des feux stop, des feux de brouillard arrière et du signal de détresse ». Donc l’utilisation du mode clignotement qui peut équiper certaines lampes vélo avant est interdite en France. L’éclairage avant doit rester fixe.
On en distingue principalement deux : le mode fixe et les modes clignotants. L’intensité et la vitesse du clignotement varient selon les modes. Certains ont même un fonctionnement par rayonnement lumineux qui s’ajoute aux modes de clignotement ou de flash. Pour une utilisation plus polyvalente, choisissez toujours un éclairage vélo arrière qui dispose a minima d’un mode clignotant.
En ce sens, les lampes Lezyne Femto USB proposent 5 modes d’éclairage différents pour une visibilité optimale dans de multiples cas de figure.
Préférez le mode clignotant arrière qui améliore votre visibilité sur la route. D’abord, il vous distingue des autres sources de lumière fixes (phare de voiture, feu de signalisation). Les usagers ont l’habitude des modes d’éclairage des phares de voiture ; le mode fixe indique généralement une position statique, donc il peut prêter à confusion. Ensuite, le mode clignotant est moins énergivore. Privilégiez en revanche un clignotement doux, votre but n’est pas d’éblouir ou de distraire un automobiliste…
5. Un éclairage vélo avec ou sans radar arrière ?
Cette option de signalement d’un véhicule en approche ne vous servira pas à grand-chose si vous n’utilisez pas un GPS, votre smartphone ou votre montre intelligente (compatibilité selon le modèle de radar bien sûr). Si vous roulez exclusivement en ville, elle risque de se déclencher tout le temps…
Par contre, si vous passez par des routes moins empruntées, cette fonctionnalité se révèlera fort utile en vous prévenant de l’arrivée d’un véhicule. Elle vous épargnera le torticolis ou d’être surpris par un dépassement rapide.
Le Varia Radar de Garmin existe aussi en version avec caméra. Idéal pour constater une incivilité ou réaliser un film documentaire immersif sur les joies du cyclisme urbain. Nous avons testé la version simple sur un vélo Cannondale.
6. Des éclairages fixes ou à fixation amovible
Avec des éclairages fixes, vous limitez les vols, mais il vous faudra avoir avec vous quelques outils pour les démonter afin de les charger, sauf si le chargement se fait via une dynamo.
C’est aussi le moment de vérifier que vous pouvez acheter séparément les pièces détachées de vos lumières vélo. Les éclairages amovibles possèdent des attaches qui sont souvent en caoutchouc flexible. Aussi, à force d’être manipulées à chaque installation et retrait, elles peuvent finir par se casser.
Où mettre les lumières sur un vélo ?
Gilet jaune ou pas ?
Si vous empruntez des routes hors agglomération, le port du gilet jaune est obligatoire lorsque la visibilité est insuffisante et la nuit (Article R431-1-1 du Code de la route).
Selon le type, positionnez votre feu arrière sur la tige de selle, le porte-bagage ou un hauban, et le feu avant sur votre guidon ou sur la fourche. Lors de l’achat, vérifiez le diamètre des fixations pour qu’elles soient compatibles avec votre vélo ; les tubes n’ont pas le même diamètre. Si vous roulez avec une remorque, installez une lumière à l’arrière. L’ajout d’une lumière supplémentaire sur un siège bébé est fort recommandée.
5 conseils pour utiliser et régler des éclairages vélo en ville
- Avant de partir, vérifiez toujours le niveau de chargement de vos lumières.
- Assurez-vous que vos lampes sont bien positionnées et qu’aucun objet ne gêne la diffusion de la lumière (sacoches, veste longue…).
- Pour ne pas éblouir les autres usagers et bien voir la route, réglez l’inclinaison de votre éclairage avant. La méthode simple : posez un objet sur le sol à environ 5 mètres de votre vélo. Allumez vos feux et ajustez l’angle d’inclinaison pour éclairer l’objet.
- En cas de pluie, allumez votre système d’éclairage vélo pour gagner en visibilité.
- Préférez l’utilisation du mode clignotant arrière en ville. La nuit, il y a beaucoup de lumières fixes, ce qui peut gêner la lecture de l’environnement. Et puis comme dit plus haut, ça consomme moins d’énergie.
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