💡 La réponse en une phrase : Les pschitt entendus sous les trains viennent de la purge automatique de résidus, séparés de l’air dont le train a besoin pour fonctionner.
Si vous prenez souvent le train (votre « rétrainspective » de la SNCF en 2023 vous le confirmera), vous avez forcément déjà entendu ce bruit étrange. Alors que vous attendez sur le quai de pouvoir monter dans votre train, des « pschitt » retentissent. Le son semble venir de sous les rames. Mais, d’où vient-il exactement ? Qu’est-ce qui le provoque ?
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Quelques explications ont été apportées le 10 décembre 2023 sur X, par le compte @BB27000 (les BB 27000 étant le nom de locomotives de la SNCF). Ce compte est animé par Wilfried Demaret, un conducteur de la SNCF qui raconte des récits de trains et des anecdotes surprenantes sur son métier. Il indique l’origine de « ces bruits d’air qui claquent d’un coup sec, qui se suivent sous chaque caisse d’une rame » : il s’agit d’une purge automatique.
Des pschitt pour évacuer « une sorte de mayonnaise blanchâtre infâme »
« Tout train a besoin d’air pour fonctionner, rappelle Wilfried Demaret. Pour les freins, pour le sifflet, pour les portes… » Par conséquent, les locomotives ou rames automotrices (où la locomotive est solidaire du reste) sont équipées d’un ou de plusieurs compresseurs d’air. « Ces compresseurs prennent de l’air extérieur, le compressent à 9 bars, et le stockent dans les réservoirs. Sauf que l’air extérieur est sale et humide. » Un déshuileur est donc également utilisé : cet appareil sert à séparer l’eau et la poussière, fournissant ainsi un air propre.
Que devient la matière restante, le résidu que Wilfried Demaret décrit comme « une sorte de mayonnaise blanchâtre infâme » (bon appétit) ? Le mélange doit être évacué. Autrefois, les conducteurs de trains devaient effectuer eux-mêmes cette purge, qui avait lieu au moment de préparer leur locomotive. Ils devaient se pencher pour accéder à des robinets placés sous le véhicule et vider le réservoir, dont le contenu se répandait sur les rails (et sur leurs pieds s’ils n’y prenaient pas garde). « Personne n’aimait le faire, c’était sale, et il fallait avoir le coup de main pour ne pas s’en mettre partout », raconte le conducteur de la SNCF.
Désormais, ce travail ingrat n’est plus effectué par les conducteurs, mais par une technologie de purge automatique. « À intervalles réguliers, la purge s’ouvre en balançant un tout petit peu de ‘mayonnaise’ sur la voie. Ça évite d’avoir à le faire une fois par jour. C’est ça que vous entendez sous certains trains en gare. Une espèce de suite de purges automatiques rapides (une seconde), qui se suivent de caisses en caisses. »
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