Cela fait maintenant un peu plus d’un mois que je roule en Volvo EX30. Durant cette période, j’ai dépassé les 1 000 kilomètres d’utilisation, soit de quoi me permettre de me forger un avis offrant plus de recul qu’un essai de quelques jours. J’ai déjà pu partager mon expérience sur l’efficience de ce SUV compact 100 % électrique, cousin de la Smart #1 et du Zeekr X.
J’adore le Volvo EX30 et je suis très satisfait de mon choix, malgré les réticences habituelles qui accompagnent généralement l’acquisition d’un véhicule — ce n’est jamais un petit investissement, même en location. Toutefois, des choses me chiffonnent avec le EX30 : certaines pourront être corrigées avec des mises à jour à distance, d’autres resteront là ad vitam æternam.
Voici les cinq points que je déteste avec la voiture de Volvo.
Cinq points qui m’agacent avec le Volvo EX30
Les boutons sur le volant
Il y a aujourd’hui deux manières de proposer des boutons sur un volant : le format classique, avec des touches physiques, et l’approche plus moderne, avec des zones tactiles capacitives. Problème ? Volvo ne semble pas avoir choisi et propose un mix bizarroïde sur le EX30 : les touches physiques sont réunies sous un seul bloc qui fait penser à une zone tactile, engendrant une ergonomie chaotique : on ne sait jamais sur quoi on appuie, si on appuie bien et, surtout, si la commande va être suivie d’effet. Esthétiquement, c’est joli, mais à l’usage, c’est infernal.
C’est une plaie quand on doit gérer la vitesse avec le régulateur adaptatif ou le Pilot Assist actif : on appuie une fois pour monter/diminuer de 5 km/h et on reste appuyé pour monter/diminuer de 1 km/h. Une fois sur trois, cela ne marche pas. Dommage, car la forme carrée du volant est parfaite et conserve même des commodos.
Preuve que le souci est réel, Volvo a déjà revu sa copie pour les prochains modèles de EX30 (millésime 2025), avec des touches mieux délimitées. Est-ce que ce sera suffisant ? Rien n’est moins sûr.
Le frunk est une blague
Si jamais vous vous demandez ce que représente un coffre de 7 litres, alors vous n’avez pas envie de savoir à quel point c’est ridiculement petit. Comme beaucoup de voitures électriques, le EX30 dispose d’un frunk — un coffre à l’avant, situé sous le capot. Normalement, c’est pratique. Dans le cas de ce SUV, c’est plutôt une mauvaise blague. Le compartiment est trop faible et mal agencé pour y loger quoi que ce soit. Un câble ? Il faudra l’enrouler en le comprimant au maximum, en priant pour que le couvercle du frunk puisse se fermer. Un sac ? Oui, à condition qu’il ne soit pas trop gros. J’ai fait mon deuil : le frunk du EX30 est inutilisable, sauf dans des cas spécifiques.
Les soucis de recharge
Il y a deux choses à savoir quand on commande un EX30 et que j’aurais voulu savoir :
- De série, la voiture n’est livrée qu’avec un seul câble de recharge de type 2, à utiliser sur une borne (à domicile ou publique) ;
- En option, on peut commander un câble de recharge pour prise secteur, à 415 €.
Cela signifie que Volvo ne fournit pas tous les câbles pour recharger, qu’importent les circonstances. Le constructeur ne laisse pas le choix non plus, alors qu’on pourrait avoir plus facilement besoin du câble secteur (si on a installé une prise renforcée chez soi).
Autre souci : ledit câble secteur officiel est limité à une puissance de 8A, ce qui limite la charge à moins de 1,9 kWh. Or, une prise renforcée peut offrir bien plus, à condition d’avoir un câble adapté. Pour ma part, j’ai commandé ce modèle sur Amazon (sous les 200 €), me permettant de charger deux fois plus rapidement. Conclusion : n’achetez pas le câble de Volvo, qui ose vendre une voiture dotée d’une batterie de 69 kWh et un câble incapable de la recharger rapidement.
Ce n’est pas le seul défaut du EX30 avec la recharge. La voiture a un bug qui limite la puissance à 6A par défaut et qui force à toujours l’augmenter manuellement dès qu’on branche la voiture. Nul doute que ce bug sera corrigé par une future mise à jour. Si jamais vous trouvez que votre EX30 se recharge lentement, allez faire un tour dans les paramètres de la recharge et choisissez vous-même votre puissance (16A, dans mon cas).
Une voiture qui manque d’un peu d’intelligence
Pour mes trajets du quotidien, je privilégie le limitateur de vitesse au régulateur adaptatif. Il est préférable au regard des routes que j’emprunte, passant par des villages et limitées à 90 km/h. Mais le Volvo EX30 est incapable de retenir ce paramètre d’une utilisation à l’autre, m’obligeant à toujours repasser les paramètres pour choisir quoi assigner à la commande de conduite assistée (un coup de commodo droit vers le bas quand la voiture est en ordre de marche). J’aimerais que la voiture retienne le dernier mode choisi. Même constat concernant le paramètre du Pilot Assist par rapport à la voiture qui me précède : à chaque fois, il se remet sur la distance la plus élevée. J’aimerais que la voiture retienne ma préférence, même quand je bascule sur le limitateur.
Enfin, j’apprécierais que le EX30 retienne que je ne veux pas d’aide au maintien dans la voie ou, tout au moins, me permette de le désactiver plus facilement — comme c’est le cas pour l’alerte de dépassement des vitesses autorisées. Ces dispositifs de sécurité sont désormais obligatoires sur les voitures neuves, ce qui explique pourquoi ils se réactivent à chaque fois. C’est le cas aussi pour l’outil de surveillance de l’attention qui peut s’avérer gênant avec ses bips sonores.
Où est Apple CarPlay ?
L’interface du EX30 est pilotée par Google, un vrai argument en faveur de la voiture 100 % électrique de Volvo. L’infodivertissement, épuré, clair et rapide, est ce qui se fait de mieux en dehors de Tesla. Il donne accès à une immense carte Google Maps, affichée sur un écran de 12,3 pouces, et aux fonctionnalités développées depuis des années par la firme de Mountain View (applications via Play Store, commandes vocales via Assistant, YouTube à l’arrêt, planificateur précis…). Comme la surcouche est propre, on se croirait sur un smartphone Pixel.
Toutefois, il y a une fonctionnalité qui manque à l’appel : Apple CarPlay, qui finira par arriver dans une mise à jour (quand ?). Avoir le choix d’utiliser l’interface d’Apple plutôt que celle de Google est important pour certaines applications absentes (Apple Music par exemple) ou gérer les sources de divertissement lues depuis son iPhone.
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