Les voitures électriques françaises prennent leur revanche

Les mois se suivent, mais ne se ressemblent pas toujours concernant les immatriculations des voitures électriques en France. Si comme le mois dernier, la Peugeot e-208 reste en tête avec une avance confortable, il est plus surprenant de ne voir apparaître Tesla qu’en 6ᵉ position. Le classement AAA Data des immatriculations des voitures électriques – paru le 1ᵉʳ mai – réserve donc quelques surprises.

Peugeot et Renault s’offrent une belle domination du classement d’avril. Une position dont les deux constructeurs peuvent se réjouir. Néanmoins, cela masque difficilement des résultats biaisés à la fois par le leasing social et des immatriculations en berne chez tous les constructeurs.

Les Français toujours sous perfusion du leasing social

Si les Peugeot e-208, Peugeot e-2008, Renault Twingo e-tech et Renault Mégane e-tech occupent dans cet ordre les 4 premières places du classement du mois d’avril, c’est toujours grâce aux livraisons de voitures commandées avec le leasing social. Il ne faut pas se leurrer, tout ceci est très artificiel.

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Les 13 000 € d’aides accordées pour des formules de leasing, allant de 40 € à 150 € par mois, ont bien boosté les commandes. Les mois à venir devraient continuer à voir ces modèles être livrés aux clients progressivement. Même si Peugeot semble avoir déjà pris un bon rythme dès le mois de février.

Sur les 4 premiers mois de 2024, La Peugeot e-208 continue de creuser l’écart par rapport à la Model Y de Tesla en France. La citadine électrique de Peugeot compte déjà 13 262 exemplaires mis en circulation, contre 7 909 pour le Model Y. La française arrive même à se classer en bonne position sur l’ensemble du marché européen grâce aux bons résultats français.

Le TOP 20 des immatriculations d’avril en France

Pour avoir un aperçu des autres modèles qui sont sollicités par les français, voici le classement des 20 premiers modèles électriques :

Deux choses se démarquent sur le mois d’avril 2024 :

• Les immatriculations Tesla ont un coup de mou, ce qui n’est pas forcément anormal après la fin du premier trimestre. Il faudra surveiller au mois de mai si le ralentissement se poursuit.
• La fin du bonus pour les modèles chinois est désormais visible dans les statistiques. La MG4 qui était encore dans le TOP 10 en mars, pointe dorénavant qu’à la 19ᵉ place. Une baisse qui peut s’observer aussi sur d’autres modèles de MG ou BYD.

Un ralentissement global

La dernière information à retenir de ce classement mensuel, c’est la baisse du nombre de véhicules électriques immatriculés en avril. Seulement 24 843 exemplaires ont été livrés, contre 33 940 pour le mois de mars. C’est toujours mieux que l’année 2023, où seuls 17 112 voitures électriques avaient été immatriculés.

Il ne faut pas en tirer des conclusions trop rapides. Les débuts d’année sont souvent plus lents que le reste. Le mois de mai avec ses ponts n’est généralement pas le meilleur indicateur, il faudra probablement attendre la fin du mois de juin pour juger de l’état du marché de la voiture électrique en France.