Le bras de fer entre le groupe Stellantis et le gouvernement italien continue. Après l’Alfa Romeo Milano qui a dû être renommé Junior, à cause d’un nom qui pouvait tromper le client sur l’origine de la voiture. La nouvelle victime de cette querelle de clocher est la Fiat Topolino, la cousine italienne de la Citroën Ami.
Dans un article du 20 mai, le site Italpassion remonte cette information improbable d’Italie : 134 Fiat Topolino ont été saisies par la douane. La présence d’un drapeau italien apposé sur la carrosserie du quadricycle pose un problème sur le marché italien.
Tout ça pour un minuscule drapeau tricolore
Sur la portière de la Fiat Topolino se trouve un tout petit badge très discret vert, blanc et rouge. Fiat aime mettre l’emblème de l’Italie sur ses différentes voitures, mais cette habitude va probablement devoir cesser. Les agences gouvernementales italiennes sont encore montées au créneau contre le groupe Stellantis, en accusant le groupe de vouloir – une nouvelle fois – tromper les clients sur l’origine du véhicule.
La Fiat Topolino n’est pas assemblée en Italie, mais au Maroc, comme les autres déclinaisons du quadricycle : Citroën Ami et Opel Rocks-e. C’est d’ailleurs lors d’une livraison de véhicules neufs en provenance de l’usine marocaine que les modèles ont été saisis par la douane et la direction des finances sur la zone portuaire.
Les services concernés auraient très bien pu mettre en garde Fiat du mauvais usage du drapeau tricolore bien avant ces importations sur le sol italien, mais cela n’aurait certainement pas eu l’effet médiatique escompté. Stellantis et le gouvernement italien sont engagés dans une bataille médiatique depuis quelques mois qui vire progressivement au ridicule.
Fiat se défend d’avoir voulu tromper les clients
Face aux accusations de l’agence des finances et des douanes, Stellantis a réagi en publiant une réponse officielle indiquant que Fiat n’a jamais voulu tromper les clients, que l’origine du véhicule est clairement affichée.
La réponse du groupe Stellantis précise : « L’autocollant en question avait pour seul but d’indiquer l’origine entrepreneuriale du produit. En effet, le design de la nouvelle Topolino, voiture historique de Fiat depuis 1936, a été conçu et développé à Turin par une équipe de professionnels du Centro Stile Fiat de Stellantis Europe S.p.A., une société italienne. »
Retirer le badge pour résoudre le conflit
Comme pour le renommage de l’Alfa Romeo Milano en Junior, Stellantis ne semble pas vraiment avoir envie de se compliquer la vie avec de longues et fastidieuses procédures contre la vendetta du gouvernement italien.
Pour résoudre le problème, le groupe Stellantis a simplement proposé aux autorités italiennes de retirer le drapeau tricolore italien de la portière des Fiat Topolino. Une opération qui pourrait être réalisée en quelques minutes sur le parking où les véhicules saisis sont entreposés. Il faut encore que les autorités compétentes autorisent cette modification sur les véhicules et lèvent ensuite la saisie des véhicules.
Comme le souligne le site Italpassion, Fiat Topolino n’est pas le seul modèle arborant parfois badges aux couleurs italiennes sans avoir été produit en Italie. La Fiat 600 pourrait aussi être une prochaine victime de cette guerre entre le gouvernement italien et Stellantis.
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