Fiat a décidé de proposer une solution pour éviter la manutention fastidieuse du câble de recharge. La prochaine Fiat Grande Panda inaugure le câble type 2 directement intégré à la voiture.

À l’occasion de l’anniversaire des 125 ans de Fiat, la marque a présenté un peu plus en détails plusieurs nouveautés à venir. La conférence qui s’est tenue le 11 juillet à Turin était très politique, mais elle a également permis d’apercevoir la future Abarth 600e, l’édition limitée Giorgio Armani pour la Fiat 500e et la Fiat Grande Panda. C’est cette dernière qui retient surtout l’attention.

Même si des fuites avaient forcé Fiat à anticiper les premières communications autour de sa Grande Panda, la marque avait gardé quelques surprises pour cet événement. Un détail a notamment retenu notre attention : cette Fiat Grande Panda intègre un câble de recharge T2 fixe à l’avant de la voiture électrique.

Un câble T2 caché derrière une trappe

Fiat a trouvé une solution astucieuse pour éliminer l’un des désagréments de la voiture électrique au quotidien : se battre avec le câble de recharge T2. Pour peu que l’on soit utilisateur régulier de bornes sur la voie publique, la manutention de ce câble – qui traine par terre (sous la pluie et dans les saletés) et qui pèse son poids – est désagréable.

La Fiat Grande Panda est ainsi le premier modèle qui intègre un câble de recharge en spirale, directement connecté à la voiture. Le câble est logé sous le capot, mais c’est par une trappe sur la face avant de la Grande Panda qu’il se manipule.

Câble en spirale de la Fiat Grande Panda // Source : Fiat
Câble en spirale de la Fiat Grande Panda // Source : Fiat

Cette prise type 2 permet de se recharger sur les wallbox et bornes en courant alternatif jusqu’à 7 kW. Il vient compléter la prise combo CCS présente à l’arrière de la voiture pour les charges rapides en courant continue jusqu’à 100 kW.

La Citroën Ami a en quelque sorte inauguré ce que certains assimilent à un système de câble d’aspirateur. Le quadricycle cache dans son flanc le câble de recharge avec prise domestique qui sert à recharger l’engin sur une prise secteur. Fiat a repris un peu le même principe avec cette fois un embout type 2 pour les bornes.

Innovation brillante ou fausse bonne idée ?

Si l’innovation est intelligente sur le papier, elle soulève forcément son lot d’interrogations : quelle est la longueur du câble ? Est-ce que sa forme en spirale ne le rend pas difficile à manipuler (étendre ou ranger) ? Ne chauffe-t-il pas trop sous le capot s’il n’est pas complètement déroulé ? Que se passe-t-il si une borne publique ne veut pas débloquer le câble côté borne ? Y a-t-il un adaptateur pour se brancher sur une prise de courant ? Que se passe-t-il si le câble finit par dysfonctionner d’usure ?

Il faudra attendre que la voiture sorte pour avoir les réponses à ces questions. Sur le principe, l’idée est bonne, parce que manipuler ce câble de recharge n’est jamais plaisant. Il est cependant possible de se demander pourquoi d’autres constructeurs n’ont pas déjà imaginé cela plus tôt ? Peut-être parce que la solution n’est pas aussi parfaite qu’il n’y parait.  

Lors de la très brève démonstration par le patron de la marque, tout a semblé fonctionner très facilement, laissons donc une chance à cette innovation de faciliter le quotidien des futurs acheteurs de ce modèle.

Fiat Grande Panda // Source : Fiat
Fiat Grande Panda // Source : Fiat

La Fiat Grande Panda en bref

Cette Fiat Grande Panda partage la même plateforme Smart Car que la Citroën ë-C3. Cette cousine italienne se distingue par des choix stylistiques un peu différents. Elle fait 3,99 m de long, soit 2 cm de moins que la ë-C3.

L’intérieur partage la même conception que la Citroën, mais là encore, Fiat a voulu y mettre sa touche. C’est assez réussi, et pourrait du coup faire mal à la française qui a opté pour plus de sobriété.

Intérieur de la Fiat Grande Panda // Source : Fiat
Intérieur de la Fiat Grande Panda // Source : Fiat

Pour les caractéristiques, il n’y a pas de surprises. C’est du copier-coller de la Citroën ë-C3, avec un moteur de 83 kW associé à une batterie de 44 kWh, qui promet 320 km d’autonomie environ. Le prix pour la France n’est pas encore connu, mais la voiture sera disponible à moins de 25 000 € pour sa version de base.

Les voitures électriques abordables peuvent aussi surprendre avec des innovations astucieuses. Il faut se méfier des apparences. C’est un sujet qui est régulièrement abordé dans notre newsletter éditorialisée Watt Else.

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