C’est une guerre que Renault et Stellantis se livrent depuis des années : conquérir le garage de l’Élysée. Depuis 2017, c’est DS qui jouissait de ce privilège avec trois DS 7 présidentiels successifs. L’une des dernières apparitions remarquées du DS 7 présidentiel, pendant la visite du roi du Royaume-Uni Charles III, avait d’ailleurs relancé le débat sur l’absence de voitures électriques dans le parc automobile du président français.
Ce 14 juillet 2024, Emmanuel Macron a pris place dans un tout nouveau modèle de voiture présidentielle : un Renault Rafale, qui fait la fierté des équipes Renault. Sans grande surprise, il ne s’agit toujours pas d’une voiture électrique, mais hybride. Si le nom sied bien au modèle pour faire ses premiers tours de roue à l’occasion du défilé militaire de la fête nationale, le signal envoyé avec ce modèle est-il vraiment le bon ?
Renault Scénic : la voiture de l’année pas assez bien pour le président ?
Imaginez un instant qu’au lieu du Rafale, l’Élysée ait choisi le Renault Scénic e-tech, élu modèle de l’année de la compétition européenne Car Of The Year et récompensé par de nombreux autres prix. Quel symbole cela aurait pu représenter, autant pour Renault que pour le gouvernement, qui prône depuis plusieurs années un message d’adoption de la voiture électrique. C’est loupé, probablement pour une histoire de standing. Le président roule uniquement en modèle haut de gamme, alors que le Scénic a été conçu pour être un bon rapport qualité/prix pour le grand public.
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Il se pose aussi surement un problème de taille. Le Scénic est un peu petit avec 4,47 m, contre 4,71 m pour le Rafale. Cependant, les véhicules présidentiels sont généralement rallongés pour répondre aux obligations de la fonction.
Le Rafale n’est pas vraiment d’origine, il s’agit d’une création unique avec des aménagements spécifiques pour sa mission présidentielle. La voiture est forcément blindée, ce qui est toujours un frein pour passer à l’électrique — même s’il a été démontré par BMW que les deux ne sont pas incompatibles.
Voiture d’apparat ou voiture de déplacements ?
Il sera intéressant d’observer si le nouveau Rafale servira de véhicule pour les déplacements réguliers du président, en remplacement du Renault Espace V toujours très utilisé. Les DS 7 ont surtout servi pour quelques sorties médiatiques limitées.
Certes, la question de l’autonomie et de la recharge pourrait toujours poser un problème pour de longs déplacements réguliers du véhicule. Cependant, pour un véhicule d’apparat qui va du Palais de l’Élysée à l’avenue Foch, le problème ne se pose pas.
Ce choix politique est donc assez surprenant. D’autant plus que le modèle n’est pas assemblé en France, à la différence d’un Scénic e-tech, mais en Espagne. Ce n’est pas l’idéal pour porter le message politique cher à Emmanuel Macron.
Pour autant, la question du lieu de fabrication se serait également posée avec le futur DS 8 électrique, qui était pressenti comme futur véhicule officiel du président. Ce futur fleuron de DS doit être assemblé en Italie, et non en France comme l’ancien DS 7 présidentiel. Apparemment, l’Élysée se retrouvait quelque peu dans une impasse.
Il restait quand même le Peugeot e-5008 comme candidat sensé. Pourquoi ce choix a-t-il été écarté, alors que le modèle commence ses premiers tours de roue sur le marché français ? C’est une interrogation légitime qui demeurera probablement sans réponse.
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