Le Cybertruck de Tesla peut-il être un bon véhicule pour les forces de l’ordre ? Le département de police d’Anaheim semble le penser, à en croire un article de 404 Media publié le 17 juillet. Le média a pu mettre la main sur un mail dans lequel le sergent Jacob Gallacher évoque cette éventualité auprès d’un employé de l’entreprise UP.FIT, qui réalise des modifications et communique déjà sur un Cybertruck policier.
Jacob Gallacher, qui a confirmé l’information, fait savoir qu’il tient à ce que son département soit le premier à ajouter un Cybertruck à sa flotte. Mais davantage pour une opération de communication, que pour en faire un véhicule de patrouille qui serait tout droit sorti du film RoboCop. Le département de police d’Anaheim l’utiliserait plutôt pour des parades ou des événements communautaires.
Le Cybertruck serait-il un bon véhicule pour la police ?
Si Jacob Gallacher assume le côté gag de ce fantasme, ne pas aller jusqu’au bout de l’idée en faisant du Cybertruck un simple panneau publicitaire est étrange. Car le pickup 100 % électrique de Tesla, en dépit d’un design atypique, a toutes les caractéristiques pour en faire un bon véhicule de patrouille. C’est aussi ce que prétend UP.FIT sur la fiche technique du projet. La firme le décrit comme « le véhicule tactique le plus épique de la planète » et Elon Musk n’a cessé de vanter ses mérites pour séduire l’Armée.
Il est vrai qu’il est vendu avec les caractéristiques suivantes :
- Une autonomie de plus de 540 kilomètres ;
- Le 0 à 96 km/h expédié en 2,6 secondes (utile pour les courses-poursuites dans les rues et sur les autoroutes californiennes) ;
- Un blindage naturel supérieur, « notre véhicule de patrouille le plus résistant aux balles », dixit UP-FIT ;
- Une connexion à internet intégrée grâce à Starlink ;
- Un design très dissuasif ;
- Une palanquée d’options pour la modularité.
Ainsi, l’intérieur du Cybertruck peut être repensé et réorganisé pour intégrer plus d’équipements pour combattre le crime, des cellules d’emprisonnement ou des cages pour accueillir un chien. Ces éléments modifiés peuvent toutefois avoir une incidence sur l’efficience, étant donné qu’ils ajoutent du poids — l’un des ennemis de la consommation d’énergie.
Le hic : ce Cybertruck polyvalent n’existe pas encore, a confié Jacob Gallacher, « Ils [UP-FIT] n’en ont pas encore modifié un pour qu’il soit utilisable dans un exercice de patrouille. » Il indique aussi que le prix actuel — supérieur à 100 000 $ — peut empêcher le pickup d’être l’option numéro 1 des policiers. Tout le contraire du Model Y, que le département de police d’Anaheim a déjà en six exemplaires dans sa flotte. Au pire, la police du Mexique ou celle de Dubaï pourraient être intéressées par le Cybertruck.
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