Luca de Meo, le CEO du groupe Renault, a accordé une longue interview à 4 médias européens dont Les Échos, le 22 juillet 2024. De nombreux sujets ont été abordés, notamment les difficultés à tenir les échéances de la réglementation CAFE — un sujet que nous abordions dans notre newsletter Watt Else du 18 juillet. La posture de Luca de Meo est forcément très politique, tant les enjeux des décisions européennes peuvent coûter cher aux constructeurs européens.
L’interview a également abordé le sujet de la future Renault Twingo, plus proche des préoccupations des automobilistes. Le modèle est déjà très attendu, même s’il n’arrivera pas avant 2026 sur les routes.
Quand l’électrique devient enfin moins cher que le thermique
Renault l’a toujours indiqué, son objectif est de proposer des voitures électriques au même prix que leurs équivalents à motorisation thermique. Sur une petite citadine, comme la future Renault Twingo, la version électrique peut même s’avérer plus abordable qu’un équivalent à essence. La future Twingo e-tech devrait être affichée à moins de 20 000 €. C’est ce que confirme Luca de Meo dans l’interview accordée aux Échos : « Avec la réglementation Euro 7, les moteurs à combustion deviennent plus coûteux car très sophistiqués. »
Pour respecter les objectifs d’émission de CO2 imposés par l’Europe, les constructeurs automobiles doivent équiper tous les modèles à essence de dispositifs antipollution ou même d’hybridation. Sur les plus petits modèles, l’opération n’est généralement pas rentable. Cela reviendrait à proposer un modèle à plus de 20 000 €. C’est pour cette raison que les mini-citadines disparaissent progressivement des catalogues des constructeurs, pour ne conserver que des modèles autour des 4 m de long. Il faut dire que l’écart de prix s’est largement réduit avec les citadines un peu plus polyvalentes.
Une collaboration avec Volkswagen qui a fait un flop
Le patron du groupe Renault a également été interrogé par les journalistes sur la raison de l’échec des discussions avec Volkswagen pour produire conjointement des mini-citadines électriques (Twingo et ID.1). Luca de Meo y a répondu par un « Je n’en sais rien », avant de préciser que la décision de Volkswagen a été prise « au tout dernier moment ».
Il reste persuadé que Renault a le meilleur projet dans ce segment. Il compte bien prouver que Volkswagen a eu tort de vouloir faire cavalier seul. D’autant plus que cette collaboration aurait permis de faire baisser les coûts de production. Une solution dont Volkswagen aurait probablement bien besoin.
Luca de Meo considère en plus que cela aurait été un signal fort envoyé à l’international que « deux grands groupes européens de tradition s’unissent pour cette révolution ». C’est ce que les groupes chinois arrivent à faire entre eux, en partageant des technologies et des investissements, mais cela semble impensable en Europe avec des rivalités bien ancrées.
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