Une récente étude menée conjointement par des scientifiques américains et chinois révèle que les nouveaux véhicules peuvent émettre des composés organiques volatils (COV) potentiellement cancérigènes. Ce phénomène est surtout observé lorsque les températures sont très élevées dans l’habitacle et que le soleil chauffe directement ces nouveaux matériaux. Le média allemand Automobilwoche a relayé l’étude, en attirant quand même l’attention sur le fait que les mesures n’ont été faites que sur un unique véhicule.
Il n’est pas vraiment possible de faire une généralité de cette étude, donc. Cependant, cette découverte soulève des questions sur la sécurité des matériaux utilisés dans les habitacles des voitures neuves. De plus en plus de constructeurs intègrent de nouveaux matériaux issus du recyclage, sont-ils tous sains pour la santé des occupants du véhicule ?
Une odeur plus dangereuse qu’il n’y parait ?
Pour certains, l’odeur d’un intérieur de voiture neuve est une véritable signature de la marque. Il est vrai que beaucoup de constructeurs premium accordent une attention toute particulière à l’ambiance olfactive de leurs véhicules neufs, une odeur qui s’estompe au fil du temps. Pour d’autres, ces odeurs, parfois amplifiées par la chaleur de l’été, sont plus souvent associées à une sensation d’inconfort à bord du véhicule.
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Derrière l’aspect plaisant (ou déplaisant) de cette odeur, il peut y avoir un risque pour la santé avec une exposition prolongée ou répétée. C’est ce que démontre l’étude publiée dans une revue scientifique ce 23 juillet par des chercheurs du Beijing Institute of Technology et de la Harvard T.H. Chan School of Public Health.
Des niveaux alarmants de formaldéhyde
En examinant un véhicule à Pékin, les chercheurs ont découvert que certains composés organiques volatils (COV) atteignent des concentrations potentiellement cancérigènes. Les chercheurs n’ont pas divulgué la marque et le modèle testé. Il aurait pu être intéressant de savoir s’ils avaient opté pour un constructeur historique ou l’une des nouvelles marques chinoises. Cela aurait permis d’avoir une vision plus précise des matériaux utilisés sur la planche de bord, les tapis et les sièges.
Près d’un tiers des mesures de qualité de l’air réalisées à l’intérieur du véhicule testé dépassait les seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les normes chinoises. Les niveaux de formaldéhyde sont même supérieurs aux limites établies en Chine.
C’est la température des surfaces des véhicules qui accélère la concentration des composés organiques volatils. Tout ce qui est exposé aux forts rayonnements du soleil y contribue. En revanche, la température de l’air à l’intérieur du véhicule a moins d’impact. L’humidité et la ventilation influencent également les niveaux de ces composés, les concentrations étant significativement réduites lorsque le véhicule est bien aéré.
Les biais et informations de l’étude
L’étude est intéressante sur le principe, mais très incomplète. Un seul véhicule a été testé, sans préciser lequel. Une telle étude mérite de faire un test complet sur un panel de véhicules représentatifs du marché. Les mesures ont été réalisées sur sept jours consécutifs. L’environnement de test est l’été à Pékin, mais le même test dans d’autres régions du monde pourrait être intéressant pour établir des comparaisons.
Les résultats de l’étude ne sont pas forcément inquiétants pour les particuliers, mais ils le sont pour les conducteurs professionnels qui passent beaucoup de temps dans leur véhicule. Si une exposition prolongée à ces nouveaux matériaux peut représenter un risque accru de cancer, il faut creuser le sujet.
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