En 3 jours, la vidéo de cet influenceur américain, habitué à faire le buzz, a déjà dépassé les 11 millions de vues. C’est le Tesla Cybertruck, dans sa version la plus chère (Cyberbeast), qui se révèle être la dernière victime du youtubeur WhistlinDiesel. Le pickup de Tesla est comparé à un bon vieux Ford F-150 diesel dans un test de résistance improbable, publié le 3 août 2024 sur YouTube.
Si le principe de détruire un véhicule uniquement pour faire des vues est loin de faire l’unanimité, cette vidéo a un mérite : elle souligne quelques possibles anomalies dans la conception du Tesla Cybertruck.
Une polémique sur le châssis du Cybertruck
L’objectif de la vidéo était initialement de comparer la solidité d’un Ford F-150 diesel par rapport au Tesla Cybertruck, réputé capable de résister à des attaques de zombies ou à une guerre civile. Dans les faits, le Cybertruck se retrouve bien plus malmené que le modèle de Ford, qui atteint beaucoup plus vite les limites de cette séance de torture mécanique.
Une scène de la vidéo capte un peu plus l’attention que les autres. Cet extrait a d’ailleurs rapidement été diffusé sur les autres réseaux sociaux pour appâter les spectateurs. On y voit le Cybertruck échouer à tracter le Ford F-150. En tirant le véhicule concurrent, le pickup Tesla se retrouve à perdre tout le parechoc arrière et l’attache-remorque. Le châssis du véhicule électrique est en partie arraché.
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Les commentaires crient à une malfaçon évidente de la structure du pickup, et c’est également ce que le youtubeur déclare dans sa vidéo. Cependant, dans la scène précédente, la partie arrière du Cybertruck a reçu un important choc arrière sous la benne. Cela peut expliquer pourquoi le Cybertruck a échoué lamentablement à tracter un F-150, alors qu’il peut normalement remorquer jusqu’à 5 tonnes.
Même si la résistance du métal a pu être affectée par les précédentes épreuves musclées de sauts et impacts divers, il pourrait quand même y avoir un défaut dans la conception même du châssis du Cybertruck. Un problème qui pourrait apparaître sur les autres Cybertruck plus tard dans le temps, s’ils tractent régulièrement de lourdes charges.
D’autres faiblesses mises en lumière
Un autre défaut de conception révélé par la vidéo retient aussi particulièrement l’attention : les garnitures de portes peuvent être arrachées en claquant la porte trop fortement. Si les vitres des portières ne supporteront pas l’impact d’une porte claquée assez fort, il est plus surprenant de voir sauter les garnitures intérieures des portières. Sous le choc, elles se déclipsent et se coincent. À l’ouverture de la portière, celles-ci s’arrachent complètement. Le youtubeur WhistlinDiesel indique avoir déjà observé ce phénomène sur la Model 3. Le Cybertruck est quand même vendu dans cette configuration presque 3 fois plus cher qu’une Model 3, puisque le tarif flirte avec les 100 000 dollars en finition haute.
Les séances de torture du modèle ont aussi démontré que la ligne toit n’est qu’une fine pièce d’acier inoxydable, collée par quelques points de colle. Une fois que l’on a une prise sur la pièce, elle se décolle quasiment sans effort.
La pédale d’accélérateur a déjà créé une polémique, puisqu’un rappel a dû être fait pour éviter que la garniture ne s’en décolle. Voulant tester si la pédale tenait mieux, le youtubeur a réussi à intégralement l’arracher sous ses impulsions. Les mêmes assauts sur l’accélérateur ont été reproduits sur le véhicule de Ford, mais la pédale n’a pas bougé.
N’essayez pas de tester le système anti-pincement de doigts du coffre avant et des vitres, le véhicule a échoué à protéger les doigts du youtubeur. En même temps, c’était peut-être la vengeance du véhicule à tous les mauvais traitements infligés.
Il faut par contre concéder au Cybertruck une certaine résistance aux tortures : coups de pioche, impacts d’objets divers, déflagration d’explosifs, sauts de plusieurs mètres, chutes violentes. Malgré les erreurs du système, le Cybertruck a quand même continué à rouler un bon moment dans des conditions extrêmes.
On retiendra tout de même que plusieurs fonctionnalités promises à l’achat ne sont toujours pas activées sur les Cybertruck livrés au client, malgré les retards du projet. Enfin, le reboot du système et l’appel à la hotline d’assistance Tesla ne résoudront malgré tout pas tous les problèmes logiciels.
Autant adulé que moqué, le Cybertruck fait beaucoup parler. C’est forcément l’un des sujets abordés dans notre newsletter hebdomadaire Watt Else :
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