Les Jeux olympiques 2024 devaient être la vitrine de l’expérimentation des taxis volants de Volocopter à Paris. Ces engins volants sont finalement les grands absents de la fête, même s’ils ont eu les autorisations pour se poser dans Paris.

Les responsables du projet rêvaient de survoler Paris durant les Jeux olympiques, mais leurs taxis volants Volocity sont finalement cloués au sol, ou presque. Après de nombreux rebondissements sur leur expérimentation au sein de la capitale, c’est la certification des moteurs n’a pas pu être obtenue à temps. C’est ce qu’ont annoncé publiquement les promoteurs du projet ce jeudi 8 août, comme repris par Le Parisien.

Leur souhait était de prouver la faisabilité de ce nouveau mode de transport en milieu urbain dense, grâce à des appareils à décollage et atterrissage vertical (VTOL — Vertical Take-off and Landing). C’est pour le moment un échec international, surtout après tout le buzz généré par les annonces.

Les raisons du flop de Volocopter aux JO de Paris

Le PDG de Volocopter, Dirk Hoke, a indiqué que les moteurs du Volocity ont été renvoyés aux États-Unis pour contrôle, mais que le sous-traitant n’a pas tenu les délais. Les moteurs devraient revenir la semaine prochaine, ce qui sera trop tard pour effectuer les vols avant la fin des Jeux olympiques de Paris. Il reste pourtant les Jeux paralympiques, fin août et début septembre, qui auraient pu être également une belle vitrine de démonstration.

Le Volocity de Volocopter à Vivatech // Source : Raphaëlle Baut pour Numerama
Le Volocity de Volocopter à Vivatech // Source : Raphaëlle Baut pour Numerama

Le directeur général exécutif du groupe ADP (Aéroports de Paris), Edward Arkwright, explique pour sa part que ce sont les certifications du moteur qui sont manquantes. Il y a un léger flou : tout ce que l’on peut confirmer pour l’heure, c’est que les moteurs de l’engin sont responsables du fiasco.

Un report des vols d’essai à la fin de l’année

Le groupe ADP, gestionnaire des aéroports de Paris, et la start-up allemande Volocopter reportent désormais le premier vol avec des passagers « d’ici à la fin de l’année ». Ils conservent toujours l’ambition de le faire depuis une plateforme flottante sur la Seine pour le symbole.

En attendant, ils organiseront des démonstrations avec un prototype sans passager à l’aérodrome de Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines) ce jeudi 8 juillet et le dimanche 11 juillet. Mais tout ceci est bien loin des promesses faites par les prometteurs du projet.

Un projet controversé

L’aéronef à deux places, alimenté par des batteries et doté de 18 rotors, a bien été soutenu par Valérie Pécresse pour la région. Il a par contre suscité de vives critiques de la part des élus parisiens depuis le départ. Les élus ont tout fait pour empêcher la tenue de cette expérimentation dans Paris.

La mairie de Paris a dénoncé à plusieurs reprises une « aberration écologique ». Les équipes de la mairie de Paris avaient même contesté en justice l’arrêté ministériel autorisant la création du vertiport d’Austerlitz. Cependant, le 24 juillet, le Conseil d’État avait rejeté la contestation de la municipalité en référé, en attendant une décision sur le fond prévue pour l’automne. L’autorisation d’exploitation de la plateforme sur la Seine va jusqu’au 31 décembre pour expérimenter le projet.

Pour une partie des observateurs, les taxis volants électriques de Volocopter restent une innovation majeure, bien qu’ils ne soient pas prêts pour les JO de Paris 2024. Leur mise en service, bien que retardée, pourrait transformer la mobilité urbaine et offrir une alternative prometteuse pour l’avenir du transport en ville. Cependant, tout le monde ne partage pas cet enthousiasme pour cette innovation.

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