Les constructeurs et équipementiers innovent régulièrement pour proposer de nouvelles technologies à bord des voitures. Mais toutes ne rencontrent pas un grand succès auprès des automobilistes.

Technologies utiles contre technologies gadgets, les conducteurs ne sont pas toujours tendres avec les innovations proposées dans leurs véhicules. Ils se retrouvent vite noyés sous une surabondance d’équipements technologiques. Entre ceux qui ne fonctionnent pas ou fonctionnent mal, ainsi que ceux qui compliquent la vie sans rien apporter, une liste des technologies les plus inutiles a été dressée.

Une enquête, publiée le 22 août 2024, a été réalisée aux États-Unis par J.D. Power. L’entreprise spécialisée dans les analyses automobiles a interrogé un peu moins de 82 000 clients américains 90 jours après la réception de leur nouvelle voiture, pour prendre le pouls de l’intérêt pour les technologies embarquées. Lequel, du contrôle gestuel, de la reconnaissance faciale ou de l’écran passager, déçoit le plus ?

La palme de l’inutilité revient au contrôle gestuel

Il est possible que le simple terme de « contrôle gestuel » ne parle même pas à la majorité des automobilistes. C’est une technologie que l’on retrouve dans les véhicules premium, notamment allemands (comme BMW) et qui permet de commander certaines fonctions de la voiture par un geste à mimer de la main. Un moulinet du doigt doit permettre, par exemple, de monter ou descendre le volume, il en va de même pour l’ouverture du toit ouvrant. Le problème, c’est que cela nécessite d’apprendre ce nouveau langage gestuel et que la voiture le comprenne, ce qui n’est apparemment pas souvent le cas. Peu de clients utilisent cette fonction qui devrait rapidement tomber en désuétude.

Dans la même lignée, les Américains ne sont pas vraiment adeptes de la reconnaissance faciale et du lecteur d’empreintes digitales dans leur voiture. Ils reprochent à ces technologies un très mauvais fonctionnement et les comparent forcément à leurs smartphones (Android ou Apple) qui fonctionnent beaucoup mieux pour cela. Ils ne comprennent pas pourquoi la voiture n’arrive pas à faire aussi bien.

Le deuxième écran pour le passager n’emballe pas les clients

Les écrans à bord des voitures se multiplient. Combiné d’instrumentation, écran central d’infodivertissement et parfois écrans satellites pour des fonctions (ou des raccourcis) ont envahi les habitacles, mais ceux-ci sont entrés dans les usages. Toutefois, l’écran dédié au passager avant est globalement jugé sans intérêt par les clients interrogés.

Le Xpeng G9 a un écran dédié pour le passager // Source : Raphaelle Baut pour Numerama
Le Xpeng G9 a un écran dédié pour le passager. // Source : Raphaelle Baut pour Numerama

Là encore, cette tendance à ajouter un écran dédié pour le passager n’est pas forcément très courante dans les modèles vendus. Il est possible de l’observer chez les constructeurs de voitures électriques chinoises, par exemple, et dans le premium allemand. Les clients reprochent un usage compliqué, et plus généralement les analystes mettent cela en corrélation avec le fait que les conducteurs sont souvent seuls au volant de leur véhicule. Cet écran a donc un intérêt particulièrement limité et n’apparaît pas nécessaire à l’automobile.

Du bon et du moins bon dans les aides à la conduite

Toutes les aides à la conduite (ADAS, de leur petit nom) ne sont pas appréciées de la même manière par les conducteurs américains. En Europe, la liste des reproches pour ces aides à la conduite pourrait être bien plus longue, puisque beaucoup sont devenues obligatoires, alors qu’elles ne fonctionnent pas toujours bien.

Dans cette étude, la plupart des propriétaires ont indiqué apprécier les fonctionnalités qui répondent directement à des préoccupations spécifiques. L’un des exemples cités est la détection d’angles morts lors de manœuvres, comme en marche arrière (pour sortir d’une place de stationnement par exemple).

Mercedes drive pilot - conduite autonome // Source : Mercedes Benz
Mercedes drive pilot – conduite autonome. // Source : Mercedes Benz

La fonction d’assistance active à la conduite (conduite semi-autonome) est jugée globalement insuffisante, y compris les versions « sans les mains » utilisables aux USA. Les propriétaires se sentent capables d’effectuer ces tâches sans elles, ce qui leur confère peu de valeur ajoutée.

Tant que la technologie ou la fonctionnalité ne résout pas un problème connu, elle n’est pas réellement appréciée par les conducteurs à sa juste valeur. Au contraire, la climatisation intelligente et l’apport de l’IA dans certaines technologies plaît aux conducteurs interrogés. Les constructeurs vont peut-être devoir revoir leur copie.

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