Nio, le constructeur chinois de véhicules électriques, est au cœur d’une fausse rumeur de faillite qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux du pays. Ce n’est pas la première fois que la marque se trouve confrontée à une telle tentative de déstabilisation.

Une rumeur s’est rapidement répandue en Chine ce week-end : le constructeur Nio serait en faillite. Il n’aura suffi que de quelques heures pour que l’information infondée agite les réseaux sociaux du pays, aussi bien au niveau des clients et des fans de la marque qu’auprès des investisseurs. C’est ce que le média chinois CNevpost a révélé dès le 31 août 2024. Bien que cette marque soit encore méconnue hors de Chine, elle nourrit de grandes ambitions pour s’implanter en Europe. Ce, même si ses plans sont quelque peu contrariés pour l’instant.

Face à cette situation, Nio a immédiatement réagi en dénonçant ces allégations auprès des autorités, pour retrouver les coupables. Dans un communiqué relayé sur les réseaux chinois, le département juridique de la marque a exprimé sa détermination à poursuivre en justice les responsables de cette diffusion malveillante. « Internet n’est pas un lieu au-delà de la loi, et le développement de l’industrie automobile nécessite une concurrence saine », aurait indiqué la société dans son message.

Une rumeur sans fondement au sujet de Nio

La rumeur de la faillite de Nio n’est pas seulement malveillante, elle est infondée. Pour ceux qui suivent l’actualité de la marque en Chine, il est facile de vérifier que cette information ne tient pas réellement la route. Cependant, cela a semé le doute auprès d’autres personnes.

William Li dans une station de swap batterie  // Source : Nio
William Li dans une station de swap batterie. // Source : Nio

Malgré des pertes enregistrées à cause des investissements en R&D, Nio dispose de bonnes réserves financières, avec plus de 5,7 milliards d’euros en trésorerie, d’après les résultats financiers du premier trimestre 2024. Il n’y a aucun signe de ralentissement significatif de son développement. L’entreprise est loin d’être en difficulté financière, et ce, malgré la concurrence féroce qui existe sur le marché chinois de la voiture électrique.

La diffusion de cette rumeur semble donc viser à déstabiliser l’entreprise, à un moment où elle met tout en œuvre pour réussir son expansion, y compris sur le marché européen. À qui pourrait profiter cette manœuvre ? Nous ne le saurons certainement jamais.

Nio ne laisse plus passer de telles désinformations

Cette rumeur n’est pas une première pour Nio. Cependant, la marque chinoise a décidé de ne plus accepter ce genre d’attaques et choisi désormais de riposter systématiquement par la voie juridique.

Selon le média Cnevpost, le constructeur a longtemps adopté une attitude plutôt tolérante, traitant les rumeurs comme des nuisances passagères. L’augmentation de ces fausses informations, qui ont un impact direct sur la notoriété de la marque et les ventes, a conduit l’entreprise à adopter une stratégie plus offensive.

En mai 2023, Nio a décidé d’ouvrir des comptes de médias sociaux spécifiquement dédiés à son service juridique. La marque s’en sert pour répondre rapidement et efficacement aux fake news qui pourraient circuler, mais également pour afficher les décisions juridiques en sa faveur. C’est apparemment une manière assez efficace pour décourager ceux qui voudraient lui nuire, même si ce n’est pas infaillible. La marque se plaint régulièrement d’un regain de fausses rumeurs avant les principaux lancements de nouveautés de sa gamme. Avec cette vigilance accrue, elle espère ne plus voir ses parts de marché lui échapper dans cet environnement devenu extrêmement concurrentiel.

Nio House Chongqing // Source : Nio
Nio House Chongqing // Source : Nio

La marque n’a d’ailleurs pas hésité à s’en prendre à des influenceurs chinois un peu trop virulents concernant ses voitures. La justice a d’ailleurs donné raison à Nio, ce qui a coûté très cher à ceux qui ont voulu ternir sa réputation.

La réaction rapide de Nio face à cette dernière rumeur montre que l’entreprise ne souhaite plus prendre de risques face à la désinformation. Les enjeux sont désormais trop importants pour l’entreprise, car chacune de ces rumeurs peut faire baisser les ventes des voitures électriques dans les jours suivants. La marque préfère changer sa stratégie en devenant intransigeante, quitte à ce que cela paraisse un peu excessif.

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