Il ne va bientôt rester que Tesla pour tenir le cap du 100 % électrique. Même les constructeurs chinois comme Nio et Xpeng, qui disposent d’un marché local favorable à l’électrique, revoient leur stratégie pour intégrer des moteurs thermiques à certains de leurs modèles.
Xpeng vient d’officialiser, lors d’un événement organisé le 6 novembre 2024, son choix de proposer des voitures électriques à autonomie étendue (EREV), solution qui consiste à ajouter un moteur thermique qui recharge la batterie. Du côté de Nio, la marque n’a pas encore confirmé les rumeurs de modèles hybrides rechargeables relayées par Reuters, mais elle est incitée à aller dans ce sens.
Sur quoi travaille Xpeng, exactement ?
Xpeng veut proposer des modèles avec une autonomie combinée allant jusqu’à 1 400 km, ce qui est impossible à l’heure actuelle avec un modèle purement électrique. Le constructeur chinois souhaite révolutionner les véhicules électriques à autonomie étendue (EREV).
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Dans cette solution technique, le moteur thermique n’est jamais directement l’élément propulseur, il agit comme producteur d’électricité pour alimenter la batterie. C’est un système déjà connu en Europe : la BMW i3 proposait une version à prolongateur d’autonomie (REX), que BMW a depuis abandonné. La Mazda MX-30 est la seule voiture à proposer cette solution en France (nommée R-EV), mais avec sa taille de batterie de 18 kWh, cela tient plus de l’hybride que de l’électrique.
Ces modèles sont difficiles à catégoriser, parce qu’ils sont entre les modèles 100 % électriques et les hybrides rechargeables. En Chine, ce marché est en plein boom. Pourtant, He Xiaopeng, le patron de Xpeng, considère que les modèles disponibles sur le marché n’offrent pas une très bonne expérience : autonomie de batterie trop faible, temps de recharge trop longs, vibrations du moteur thermique, sans parler du calvaire pour aller faire le plein.
Xpeng veut donc s’attaquer à tous ces problèmes en produisant un système, nommé Kunpeng, dans lequel le niveau de bruit n’augmente que d’un décibel lorsque le moteur fonctionne comme générateur. La batterie de traction pourrait offrir jusqu’à 430 km d’autonomie, selon la norme chinoise. La batterie pourrait se recharger de 10 à 80 % en seulement 12 minutes. Xpeng n’a pas précisé s’il s’agissait des batteries Freevoy de CATL, mais cela pourrait être cohérent.
Les premiers modèles pourraient être disponibles sur les marchés internationaux dès 2025. Il convient de rappeler que les voitures EREV devraient être soumises en Europe à la même surtaxe que les modèles 100 % électriques. Un débat est cependant en cours entre les constructeurs chinois et la Commission européenne à ce sujet, il y aura donc peut-être un trou de souris dans lequel les constructeurs pourraient se glisser pour échapper à la surtaxe.
Nio opterait plutôt pour du PHEV, mais c’est incertain
Pour le moment, Nio est l’un des seuls constructeurs chinois à s’en tenir exclusivement aux véhicules électriques à batterie. La marque n’a encore officialisé aucun projet de véhicule hybride rechargeable PHEV ou à autonomie étendue EREV. Cependant, les rumeurs vont bon train. Cela pourrait ne pas concerner directement la marque Nio, mais plutôt l’une de ses sous-marques, comme Onvo ou Firefly.
La marque serait poussée par l’un de ses investisseurs à adopter cette stratégie pour se développer hors de Chine : Moyen-Orient, Afrique du Nord et Europe. Pour autant, le président de Nio y semble opposé, selon les propos repris sur CNevpost : « Nio n’envisagera de lancer un modèle hybride que si Tesla le fait. » Nio n’aura probablement pas les moyens de dire non à ce marché juteux.
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