Malgré ce que l’on pourrait considérer comme un échec commercial, Nio n’abandonne pas encore ses ambitions en Europe. Pour 2025, le constructeur chinois a décidé d’attaquer le marché avec une nouvelle marque : Firefly. Vendue également en Chine, elle doit aussi permettre à Nio de développer sa présence dans plus de pays européens avec des voitures électriques plus rationnelles. Plusieurs caractéristiques du modèle ont été dévoilées le 10 janvier, avec la publication du dossier d’homologation du ministère chinois de l’Industrie et des Technologies de l’Information (MIIT).
C’est avec une citadine de 4 mètres que la nouvelle entité veut s’imposer dans le cœur des clients internationaux. Un créneau où les Renault 5 et Peugeot e-208 redoutent l’arrivée d’une nouvelle concurrence, mais que craignent-elles vraiment ?
Les principales caractéristiques du modèle Firefly
Le véhicule mesure 4,00 m de long, 1,78 m de large et 1,55 m de haut, soit 8 cm de plus qu’une Renault 5 et 5 cm de moins qu’une Peugeot e-208. En revanche, avec un empattement de 2,61 m, le modèle Firefly pourrait être plus habitable que les modèles français. Côté poids, le véhicule ne ferait pas trop d’excès avec 1 492 kg sur la balance, mais c’est une quarantaine de kilos en plus que nos concurrentes françaises.
Si les spécifications ne changent pas pour l’Europe, le modèle Firefly serait proposé avec un seul moteur de 105 kW, issu du catalogue de Nio. Le modèle atteindrait une vitesse maximale de 150 km/h.
La marque chinoise opterait pour une batterie LFP de la marque Sunwoda, un choix surprenant alors que Nio a l’habitude de se fournir chez BYD, CATL ou CALB. Le patron de Nio a investi chez Sunwoda pour le développement de leur activité de batteries pour voitures. Nul doute qu’une question de coût des batteries explique ce choix. La capacité de la batterie n’est pour l’heure pas encore connue, ni l’autonomie prévue pour le modèle. Il est possible que le modèle déçoive à ce niveau-là.
Un modèle probablement pas si compétitif sur le prix
Les précommandes ont été ouvertes en Chine à un tarif débutant à partir de 19 900 €. De prime abord, c’est plus abordable que les modèles de Renault ou Peugeot. Lorsqu’il arrivera en Europe, le modèle Firefly ne sera probablement pas proposé à ce tarif.
Il faudra ajouter tout ou partie de la surtaxe douanière imposée aux voitures électriques fabriquées en Chine (de 20,7 % pur Nio). Sans compter sur la marge du constructeur sur le modèle. On a pu observer en moyenne 45 % d’écart entre les prix chinois et les prix européens pour les modèles haut de gamme de Nio. L’écart pourrait cependant être réduit pour une marque positionnée comme plus abordable.
Il faudra aussi séduire la clientèle avec son design singulier, notamment ses trois phares. Cette signature lumineuse me fait penser aux yeux d’une araignée. Même si le modèle en dehors de cette particularité est plutôt bien pensé. Enfin, la Firefly pourrait être compatible avec l’échange de batterie (batterie swap), comme les autres modèles de Nio. C’est une spécificité qui pourrait marquer des points auprès de certains clients, même si le réseau d’échange de batterie est encore très mince en Europe pour l’heure.
Une dernière chose pourrait gêner le lancement de la marque en Europe : Firefly est le nom d’une motorisation utilisée par Fiat. Après des procès avec Audi concernant les appellations de ses modèles, Nio risque-t-elle d’autres attaques judiciaires pour cette nouvelle entité ? Il faudra surveiller cela.
Les constructeurs français peuvent dormir sur leurs deux oreilles face à ce modèle. D’autres modèles comme la BYD Dolphin Mini/Seagull seront probablement un peu plus dangereux, sans pour autant risquer de détrôner nos stars locales.
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