Malgré son tarif élevé et des performances limitées, la première génération de la Mini Cooper électrique a su séduire le public français. La nouvelle génération peut-elle faire aussi bien ? On lui souhaite. La concurrence a depuis un peu musclé son jeu, mais la nouvelle Mini reste une Mini avec un charme unique. Elle a ce petit quelque chose en plus qui suscite le coup de cœur.
Le constructeur nous a convié à essayer la version Cooper SE lors d’un essai presse réalisé au mois de juin 2024. Pendant cet essai, nous avons parcouru plus de 730 km en deux jours, y compris une bonne partie sur autoroute. Après réflexion, c’est l’un des modèles que l’on a le plus apprécié en 2024, malgré quelques défauts.
Design extérieur de la Mini Cooper SE : toujours aussi choupi !
Elle reste reconnaissable au premier coup d’œil, mais cette Mini Cooper a pourtant bien évolué. La voiture a complètement changé de plateforme (issue du partenariat avec Great Wall Motor), et il ne s’agit pas là d’un simple lifting cosmétique. Néanmoins, malgré ce profond changement, le gabarit de l’auto reste assez similaire à l’ancienne avec : 1 cm de plus en longueur (3,85 m), 3 cm de plus en largeur (1,97 m avec rétroviseurs) et 3 cm de plus en hauteur (1,46 cm).
Si l’avant du modèle conserve le même esprit que sur l’ancienne, malgré le changement de signature lumineuse, c’est l’arrière qui nous a moins séduit. On peine à se faire à l’esthétique apportée par le bandeau noir (avec l’inscription Cooper) et les nouveaux feux. Peut-être n’est-ce qu’une réticence naturelle face au changement.
Style intérieur : un sacré coup de jeune
Sans dénaturer ce qui a fait son charme par le passé, Mini a cherché à réinterpréter l’intérieur du modèle. L’élément clé de cette transformation est l’écran rond OLED fourni par Samsung. Il fait son petit effet quand on s’installe à bord.
Ce n’est pas le seul élément qui nous a tapé dans l’œil dans cette voiture. Il y a aussi le volant, les sièges de la version SE et le matériau (façon tissu) utilisé pour recouvrir la planche de bord. L’ensemble apporte un peu de nouveauté dans un univers automobile de plus en plus aseptisé, en dehors de quelques modèles, comme la Renault 5.
Les places arrière comme le coffre ne sont toujours pas le point fort de ce modèle. Tout cela manque d’espace, mais après tout, on achète rarement une Mini Cooper pour déplacer une famille entière avec bagages.
Motorisation & comportement : perfectible, mais déjà bon
La Cooper SE de notre essai est équipée d’un moteur de 160 kW (218ch) qui apporte ce qu’il faut de réactivité. D’ailleurs, le 0 à 100 km/h est abattu en 6,7 secondes, ce qui est bien suffisant pour se faire quelques démarrages canons aux feux. Cependant, on ne va pas résumer la Mini Cooper à cela, car elle est bien plus qu’une petite citadine, surtout dans cette version.
Sur les petites routes de campagne, le modèle apporte aussi beaucoup d’agrément. Elle est assurément agile, et l’on peut s’engager à doubler sans craindre de manquer de puissance. Bien sûr, comme toute Mini qui se respecte, les suspensions sont fermes. Ce n’est pas forcément le modèle que l’on recommanderait à une personne qui souffre de problèmes de dos.
Sur quelques points, il faut admettre que l’on s’attendait à un peu mieux de la part de Mini : le rayon de braquage et la direction. Les deux sont bons, mais sans faire mieux que la concurrence. Il y a aussi une sensation un peu étrange lorsqu’on met pied au plancher, la voiture a du mal à passer tout le couple au sol, alors il vaut mieux bien tenir fermement le volant. Dans l’ensemble, on prend quand même beaucoup de plaisir à la conduire, y compris lorsqu’on hausse le rythme.
C’est sur les trajets autoroutiers que la nouvelle Mini Cooper électrique nous a le plus surpris. C’est vraiment un domaine dans lequel on n’attend rien de vraiment exceptionnel d’une mini citadine — surtout que l’ancienne n’était réellement pas taillée pour l’exercice. Pourtant, elle se révèle suffisamment confortable pour enchaîner les kilomètres. Les aides à la conduite apportent aussi au confort d’utilisation.
Elle est bien plus polyvalente qu’auparavant, principalement dans sa version SE. C’est certainement un peu moins vrai avec une version entrée de gamme Mini Cooper E et une batterie de 36,6 kWh.
Technologies embarquées : ergonomie de l’écran à améliorer
Difficile de tester toutes les aides à la conduite et tous les gadgets technologiques pendant 24 heures. La nouvelle Mini Cooper regorge de menus et de sous menus, pour personnaliser l’expérience. Le problème est que l’on s’y perd aisément. Les conducteurs réguliers du modèle doivent maîtriser l’environnement au bout de quelques semaines d’utilisation quotidienne.
La forme de l’écran, qu’elle soit ronde ou carrée, a peu d’impact sur l’expérience utilisateur. C’est un choix esthétique, plus que pratique. En revanche, l’option vision tête haute est vraiment utile pour suivre plus facilement sa vitesse de circulation (et les indications GPS), plutôt que de regarder l’écran central. Enfin, les différents modes de conduite qui personnalisent aussi l’ambiance sonore de la voiture sont originaux, mais ce n’est pas vraiment ce qui marque le plus lors de l’essai. Le mode « Go Kart », bien qu’original, peut rapidement lasser après quelques essais.
Autonomie & recharge : une belle sobriété
La Mini Cooper SE embarque une batterie de 49,2 kWh, ce qui permet d’avoir plus de polyvalence dans l’usage qu’avec l’ancien modèle. L’un des principaux défauts de l’ancienne génération était sa consommation bien trop élevée pour une petite citadine. Là-dessus, Mini a revu sa copie : ce n’est pas la plus frugale, mais elle fait bien mieux.
La consommation affichée pour notre grande boucle était plutôt la bonne surprise. Avec 14 kWh/100 km pour 300 km de trajets essentiellement sur routes secondaires, c’est suffisamment bon, même si cela pourrait être mieux. Et malgré un retour d’Étretat par l’autoroute et des bouchons en région parisienne, la consommation moyenne n’a grimpé qu’à 15,1 kWh/100 km pour ces 730 km. Une consommation moyenne sur autoroute inférieure à 20 kWh/100 km, voilà qui est devenu une denrée rare. Dans l’ensemble, la consommation reste apparemment contenue, même si les conditions d’essai étaient assez favorables.
Côté recharge, la Mini Cooper SE indique une recharge en courant continu jusqu’à 95 kW, soit un 10 à 80 % en une trentaine de minutes. On a pu observer qu’elle pouvait même dépasser les 100 kW. La courbe de recharge apparaît aussi assez stable. Même si les puissances de charge annoncées ne sont pas les meilleures, ce n’est pas un véritable défaut du modèle.
Tarifs & concurrence :
La Mini Cooper est disponible en deux versions : E et SE, puis en plusieurs finitions plus ou moins bien dotées en équipements. La première version d’entrée de gamme à petite batterie de 36,6 kWh démarre à partir de 30 650 €. Pour une Mini Cooper SE, il faudra compter un minimum de 34 450 €. Néanmoins, cela peut vite grimper au-dessus de 40 000 € pour des modèles haut de gamme, comme celui de notre essai.
C’est globalement moins cher que l’ancienne version, à un détail près… la précédente avait accès au bonus écologique, alors que la nouvelle Mini Cooper en est privée à cause de sa production en Chine (jusqu’à en 2026).
Et la concurrence ? C’est finalement la Renault 5 qui apparait comme la concurrente la plus dangereuse de la Mini Cooper. Et la Française risque de lui faire de l’ombre, du moins sur le marché français. On pourrait citer aussi la Fiat 500e, mais comme le modèle est en déclin, elle n’est plus vraiment une menace. Et si, finalement, la Mini Aceman attirait une partie des clients de la Cooper ? Cela sera à surveiller dans les prochains mois.
Le verdict
MINI Cooper Electric
Voir la ficheOn a aimé
- Performances et tenue de route au rendez-vous
- Look Mini incontournable
- Intérieur moderne et original
On a moins aimé
- Confort très ferme
- Tarifs qui grimpent vite
- Coffre toujours riquiqui
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