Déjà secouées par la baisse du montant du bonus écologique, les ventes de véhicules électriques pourraient encore prendre du plomb dans l’aile avec la mise en place d’une nouvelle taxe. Enfin, pas si nouvelle puisqu’elle concernait déjà les véhicules thermiques, et elle arrive pour les voitures électriques !
Il s’agit du malus au poids, appliqué depuis 2022 et qui s’est durci ces deux dernières années. À moins d’une censure, le projet de loi de finances (PLF) pour 2025, qui vient d’être adopté le 4 février 2025 à coups de 49-3, prévoit de rendre plus sévère cette taxe à l’achat dès le 1er janvier 2026.
Un malus pour les voitures électriques de plus de 2 100 kg
Avec les voitures électriques, le chiffre affiché sur la balance peut vite grimper à cause du poids de la batterie. Si les véhicules thermiques vont être taxés dès lors que leur masse dépasse les 1 500 kg (1 600 kg en 2025), les modèles électriques seront pénalisés une fois la limite des 2 100 kg franchi.
Cette énième pénalisation de l’automobiliste est tout de même plus « généreuse » que ce qu’on a pu imaginer. Déjà en 2023, les sénateurs souhaitaient soumettre les voitures électriques au malus au poids, avec un seuil fixé à 1 900 kg.
Des exonérations à venir
Les véhicules électriques ne seront cependant pas tous logés à la même enseigne. Des exonérations sont prévues pour « tout véhicule à faible empreinte carbone au sens de l’article L. 224‑6-5 du Code de l’environnement ». À l’image du bonus écologique, l’idée d’un score environnemental qui récompenserait les modèles les plus vertueux n’est donc pas à exclure.
Les SUV et grosses berlines les plus concernés
Comme évoqué un peu plus haut, la masse d’une voiture électrique grimpe vite. La Renault 5 E-Tech, une simple citadine, pèse déjà 1 500 kg. Les principaux concernés par le malus au poids en 2026 seront les modèles équipés de grosses batteries (souvent supérieures à 70 kWh), pour la plupart des SUV et des grosses berlines.
Si Renault a réussi à contenir la masse de son Scénic électrique sous les 1 900 kg, ce n’est pas le cas de Peugeot et de son E-3008, qui dépasse le seuil fatidique des 2 100 kg, peu importe la batterie. Il faudra voir si le SUV du constructeur au lion sera vraiment pénalisé, en fonction des critères d’exonération.
Chez Volkswagen, ce sont les modèles familiaux comme les ID.4, ID.5 ou ID.7, tous les trois dotés de la batterie de 77 kWh, qui pourraient s’acquitter d’un malus. Tesla s’en sort plutôt bien, seuls le Model X et la Model S (Plaid uniquement) sont au-dessus de 2 100 kg.
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