Les constructeurs chinois sont souvent accusés de vouloir casser le marché. Pourtant, la majorité des nouvelles marques qui se sont implantées en Europe n’ont pas cherché à lancer une guerre des prix avec les acteurs historiques, à l’exception de MG. À tel point, qu’il leur est maintenant reproché de ne pas être assez bon marché pour attirer les clients.
C’est en tout cas ce qui découle d’une étude réalisée auprès de 1 600 personnes en France, Allemagne, Espagne, Italie et Royaume-Uni, publiée sur Automotive News.
Un regain d’intérêt avec des prix 27 % moins chers
Selon l’étude Escalent, il faudrait que les constructeurs chinois baissent leurs prix d’environ 27 % pour que les clients envisagent de passer à MG, BYD, Xpeng ou une autre marque chinoise.
Si les prix ne baissent que de 10 %, seule une personne sur dix n’y prêterait attention. Ils sont environ un tiers à avoir répondu qu’une baisse comprise entre 10 et 20 % pourrait susciter leur attention pour l’une de ces marques.
Baisser les prix de 27 % reste peu réaliste pour des constructeurs qui ont tout à construire en Europe. Surtout que les remises pratiquées en fin d’année par certaines marques, comme MG ou BYD, n’ont pas toujours porté leurs fruits. Alors est-ce que l’argument du prix est vraiment l’élément de bascule ?
Un manque de confiance chez les acheteurs
Il ressort également de cette étude que les acheteurs manquent de confiance dans ces nouvelles marques et qu’elles manquent de notoriété. Et c’est probablement sur ces points que les nouveaux entrants vont devoir travailler leur copie.
Les clients ont confiance dans les voitures fabriquées en Europe, aux États-Unis, en Corée ou au Japon, mais la Chine doit encore faire ses preuves. Le pays n’est pas reconnu comme une grande nation automobile disposant d’une longue histoire, même si cela change avec la voiture électrique. Ceci, combiné à une certaine défiance envers le pays et sa politique, complique la tâche des nouveaux constructeurs chinois.
L’étude n’aborde pas la notion du réseau de ventes et du service après-vente. C’est pourtant l’une des inquiétudes régulièrement formulées sur les groupes de discussions de ces marques sur Internet. La disponibilité des pièces, la proximité des revendeurs et surtout la durabilité de la marque sur le marché européen semblent tout aussi importants dans le processus de décision.
Se focaliser uniquement sur le prix n’est pas forcément pertinent. Néanmoins, cette étude montre qu’avec une politique tarifaire agressive, les constructeurs chinois pourraient sérieusement menacer les acteurs historiques.
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