Honda/Nissan : le mariage est annulé

Y aurait-il déjà de l’eau dans le gaz au sein du couple Honda et Nissan ? Alors que les fiançailles surprises entre les deux entreprises ont été annoncées en décembre dernier, l’accord serait déjà en train de tomber à l’eau. 

Au vu de la manière dont les choses sont engagées, il est assez improbable que le mariage prévu pour 2026 soit maintenu. Pour autant, il n’y a pas encore eu de communication officielle des marques pour confirmer la rupture des échanges. À moins que ces rumeurs ne soient pas un hasard. L’un des deux camps pourrait très bien décider de s’en servir, pour obtenir une meilleure proposition de la part de l’autre.

Un mariage difficile à concevoir

Honda et Nissan font partie de ces couples improbables, dont l’annonce d’une union future a forcément interpellé les experts du secteur automobile. Ce mariage arrangé aurait surtout été poussé par le gouvernement japonais pour créer un nouveau géant de l’industrie automobile capable de résister à l’offensive des ennemis jurés (les Chinois). Pourtant, presque tout oppose Nissan et Honda dans leur manière de fonctionner. Le seul fait qu’ils soient tous deux des constructeurs japonais ne suffit pas à justifier ce mariage. 

Honda et Nissan avaient malgré tout déjà ébauché le développement de synergies communes pour rattraper leur retard sur la voiture électrique. Et tout ceci aurait pu se limiter à un simple accord de coopération entre constructeurs japonais, sans virer au drama.

Une fusion ou une absorption ?

Les négociations auraient assez rapidement tourné au vinaigre. Alors que les deux constructeurs sont à égalité sur le marché automobile, Honda aurait voulu profiter de sa valorisation plus importante pour prendre le leadership dans cette fusion. Ce à quoi Nissan s’est opposé. Le constructeur japonais n’aime pas vraiment jouer le second rôle. 

Nissan coupe les ponts avec Renault, ce n’est donc pas pour se jeter dans une relation encore plus abusive. Il n’est pas question de se faire absorber par Honda, au risque de voir sa marque disparaître au prétexte d’un mariage économique. Pressenti pour rejoindre ce mariage étrange, Mitsubishi a vite choisi de rester en retrait.

Une rupture risquée pour Nissan

Comme souvent dans les ruptures, il y a un gagnant et un perdant. Si l’on se fie aux réactions de la bourse face à ces rumeurs, les investisseurs ont l’air plutôt satisfaits que le mariage échoue, surtout ceux qui soutiennent Honda. L’action d’Honda a grimpé, alors que celle de Nissan plonge un peu plus. 

Nissan veut se battre pour continuer d’exister, avec ou sans Honda, mais rien ne dit que l’entreprise ne périclitera pas seule. Les finances de Nissan sont au plus bas. Renault, qui comptait tirer profit d’une éventuelle revente de ses parts dans Nissan grâce à la fusion, risque d’être une victime collatérale de ce fiasco. 

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