Une petite citadine électrique à bas prix et produite en Europe ? Renault double la mise. Après la future Twingo, voilà la nouvelle Dacia, que Luca de Meo, le patron de l’entreprise, a dévoilé lors de la conférence des résultats financiers du 20 février. Elle serait la remplaçante de la Dacia Spring, poussée vers la retraite. Dacia proposera aussi une Sandero électrique dans les années à venir, à un prix a priori toujours accessible.
Alors que l’industrie automobile européenne peine encore à élargir l’offre de véhicules électriques abordables, le groupe français annonce une voiture électrique produite en Europe, à un prix contenu et développée à vitesse grand V. Cela semble presque trop beau pour être vrai.
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Une production européenne : le petit truc en plus
La Dacia Spring a tout de même connu un succès populaire depuis son lancement, malgré des performances très modestes. Hélas, les ventes ne sont plus autant au rendez-vous, que ce soit en France ou en Europe. Sa fabrication en Chine et ses caractéristiques ne séduisent plus autant la clientèle face à une concurrence qui se multiplie. En France, longtemps son principal marché, le modèle est en plus privé de bonus écologique (pour ce qu’il en reste) et subit les surtaxes douanières imposées par l’Europe aux véhicules électriques « made in China ». Dacia devait réagir, car la marque a besoin de voitures électriques dans sa gamme, de préférence construites localement.
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Le nouveau modèle ne sera plus assemblé en Chine, mais en Europe, très probablement dans l’est. Comme la Renault Twingo, cette nouveauté sera développée en temps record. La Twingo doit sortir en 21 mois, cette Dacia doit le faire en 16 mois, d’après les propos de Luca de Meo. Elle devrait donc arriver peu après la citadine de Renault.
Une vraie Dacia à moins de 18 000 €
Pour tenir le pari d’un prix sous les 18 000 €, Renault s’appuie sur une stratégie bien rodée. Le nouveau modèle partagera une grande partie de ses composants avec d’autres modèles, notamment la future Twingo électrique à 20 000 €. En rationalisant sa production et grâce à une plateforme partagée, Renault divise les coûts de développement.
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« Il s’agira d’une véritable Dacia avec un excellent rapport qualité-prix », assure le patron de la société. Il ne s’agit pas de faire un clone de la Twingo rebadgée, comme ce que l’on peut observer ailleurs. Reste à savoir si le futur modèle reprendra un style proche de l’actuelle Spring ou s’orientera une piste inédite. Compte tenu des délais de développement, nous devrions rapidement avoir un aperçu du modèle et de ses caractéristiques principales.
Difficile de reprocher à Renault son audace à miser sur les citadines (moins rentables) pour démocratiser l’électrique, alors que nombre de ses concurrents y vont à reculons. Luca de Meo lui assume et provoque même les constructeurs chinois. C’est peut-être un peu risqué : sortir trop vite un véhicule à bas coût, Citroën l’a fait, et cela semble aujourd’hui se retourner contre lui.
Avec cette nouveauté à venir, le géant de l’automobile veut prouver qu’il est encore possible de produire en Europe sans sacrifier le prix. Reste à voir si cette promesse se traduira par un succès commercial aussi éclatant que la première version.
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